A quelques jours de l’entrée en vigueur de l’obligation de présenter un pass vaccinal ou un test PCR négatif de moins de 72 heures pour accéder aux lieux de culte, et face à la levée de boucliers des confessions religieuses, les fidèles retiennent leur souffle et craignent le pire. Cependant, la note adressée ce mardi aux préfets, maires, points focaux et responsables du Groupe mixte de surveillance par le ministère de l’Administration territoriale sur la mise en œuvre de la mesure a de quoi les rassurer.
Le 15 novembre dernier, le gouvernement a pris plusieurs dispositions dont la présentation d’un pass vaccinal ou d’un test PCR négatif de moins de 72 heures avant tout accès aux lieux de culte. Le 1er décembre, le ministre de l’Administration territoriale a invité les acteurs impliqués dans la gestion de la pandémie à procéder à des contrôles sur le terrain. Cette mesure a suscité la désapprobation de l’ensemble des communautés religieuses, toutes confessions confondues, qui en ont demandé le retrait. De fait, les risques de tensions et d’affrontements dans la mise en œuvre de la décision prévue pour entrer en vigueur ce 10 décembre après un premier report, étaient réels ; obligeant la Conférence des Evêques du Togo (CET) à publier un communiqué lundi dernier appelant les fidèles à éviter la confrontation.
Dans une note adressée ce 7 décembre aux préfets, aux points focaux et responsables du Groupe mixte de surveillance, le directeur de cabinet du Ministère de l’Administration territoriale, engage ceux-ci à procéder au contrôle dans une approche pédagogique et concertée avec les responsables des lieux de culte. Baoubadi BAKAI demande que les manquements observés soient relevés et rapportés à ses services techniques pour les suites administratives qui s’imposent. « Les confrontations ou les perturbations des célébrations de culte sont à proscrire », a –t-il instruit.