Les femmes journalistes outillées dans la lutte pour une justice climatique

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Environ une vingtaine de femme de médias, ont suivi un atelier de renforcement de capacité en compétences journalistiques en matière de production sur les questions climatiques. Cette formation a eu lieu ce 4 juillet 2024 à Lomé.

Initié par le Centre pour la justice environnementale-Togo (CJE-Togo) en collaboration avec l’association CALYPSO et l’Association togolaise des journalistes engagés pour l’environnement (ATJ2E), cet atelier de formation a été axé sur le thème, « Rôle des femmes journalistes dans la lutte pour la justice climatique et environnementale ».

Selon Hector Nammangue, président de l’ATJ2E, quand on parle de justice climatique, on fait beaucoup plus allusion aux droits des communautés qui sont impactées par les effets néfastes du changement climatique. Au Togo, cette justice est pratique inexistante. C’est donc pour remédier à cette disparité que cet atelier a été organisé en l’endroit des femmes journalistes. « Les femmes parce que selon les statistiques, elles sont ces personnes qui sont plus touchées par l’injustice climatiques. Et donc, les femmes de médias sont mieux ciblés pour porter la voix de leurs semblables », a justifié Hector.

En organisant cette formation, les initiateurs ont eu pour vision de renforcer les capacités  des  femmes journalistes à jouer un rôle actif dans la lutte pour une justice climatique,  et par ricochet à faire le lien entre environnement et paix.

De façon plus spécifique, cela va permettre aux femmes de médias, de mieux associer le climat au genre et en même temps permettre à la justice climatique d’être plus tournée vers l’équité-genre. « L’autre chose, est d’amener les femmes journalistes à s’intéresser  beaucoup plus au journalisme d’investigation, à aller plus sur le terrain pour pouvoir relater concrètement ce qui se passe en matière d’injustice climatique », a souligné le président de l’ATJ2E.

En effet, au cours des travaux, les communicateurs ont beaucoup insisté sur l’injustice environnementale. Pour le formateur, Kwami Kpondzo, directeur exécutif du CJE-Togo, les exploitations des ressources naturelles entrainent le plus souvent des violations sur certains droits. « Nous avons le droit de vivre dans un environnement sain. Cependant celui-ci est violé à cause de certaines exploitations comme c’est le cas de l’extraction du phosphate à Hahotoé,  du gazoduc au Ghana et Nigeria, et parfois aussi à cause des vécus quotidiens des populations », a expliqué le formateur Kwami.

D’autres communications ont porté sur la notion de la justice climatique qui est un concept qui traite de la division juste et de la distribution équitable des charges du changement climatique et de son atténuation, ainsi que des responsabilités pour y faire face.

Pour passer de la parole à l’action, les participantes ont été amenées à travailler en groupe avec restitution à l’appui, sur des sujets de reportage qui porte sur des thématiques climatiques spécifiques.