La question a occupé pendant plusieurs semaines le débat public dans la période pré-électorale et provoqué de vifs échanges entre les tenants des différentes thèses. Elle risque de revenir sur le devant de la scène avec davantage d’acuité, au vu du score de l’Union des Forces de Changement (UFC) à l’issue du scrutin du 20 décembre dernier.
En effet, tout en participant au gouvernement, la formation de GilchristOlympio se prévalait de son appartenance à l’opposition parlementaire, se fondant sur les dispositions de la loi portant Statut de l’Opposition. Celle-ci conférait le statut de l’opposition parlementaire au parti ou à la coalition de partis qui se déclarait comme tel, au début d’une législature ; ce que fit l’UFC en 2013.
Si l’UFC a fini par céder la place à la Commission Electorale Nationale Indépendante ( CENI) qu’elle occupait au titre du statut revendiqué, la polémique n’en était pas pour autant éteinte, le contentieux avec la C14 ayant été tranché en faveur de cette dernière non pas sur la base de considérations juridiques mais davantage politiques.
De fait, avec 7 sièges et le titre de principal parti de l’opposition parlementaire qui lui est acquis ainsi que celui de statut de chef de file de l’opposition qui tend les bras à un de ses membres, le parti jaune va-t-il continuer tout de même à avoir des représentants au sein du gouvernement dans lequel il siège depuis l’accord signé avec le RPT en 2010 ? Voici l’imbroglio juridico-politique dont GilchristOlympio et ses amis devront s’extirper. Avec une relecture de cette loi ?