À la veille d’un basculement institutionnel inédit au Togo, le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé a présenté sa démission au chef de l’État, Faure Essozimna Gnassingbé. Le départ de la cheffe du gouvernement, annoncé le 2 mai lors du journal télévisé de 20 heures sur la chaîne publique TVT, marque la fin d’un cycle à la tête de l’exécutif, amorcé en septembre 2020.
Première femme à occuper cette fonction dans l’histoire du pays, Tomégah-Dogbé quitte ses fonctions à un moment charnière, alors que la République s’apprête à entrer dans une nouvelle ère politique, dictée par l’entrée en vigueur d’une Constitution adoptée en avril et promulguée le 6 mai 2024.
Le nouveau texte, qui substitue au régime présidentiel un régime parlementaire, redéfinit en profondeur l’architecture du pouvoir. Il prévoit notamment l’élection par l’Assemblée nationale du président de la République ainsi que celle du président du Conseil des ministres, désormais chargé de la direction de l’exécutif.
Dans un message d’adieu, Victoire Tomégah-Dogbé a salué « les efforts collectifs consentis pour consolider les bases de la République », affirmant avoir « accompagné la mise en place des nouvelles institutions dans un esprit de responsabilité et de loyauté ».
Le président togolais a salué de son côté « l’engagement constant » de l’équipe sortante et la « qualité du travail accompli dans une période déterminante pour la nation », sans donner d’indication sur les prochaines orientations de l’exécutif.
