Bravissimo !!!

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Indistinctement de l’appellation ou de la dénomination qu’on voudra lui donner, le rapport de la Banque mondiale qui évalue l’environnement des affaires reste implacable : le Togo est indéniablement un pays de réformes. Du très controversé Doing Business, surtout dans ses livraisons 2019 à 2020, définitivement suspendu en raison d’un vaste scandale entachant sa crédibilité au Business Ready, le «very brand new report », le pays réédite ses performances, aussi bien à l’échelle ouest africaine qu’africaine.

De fait, les nouveaux rankings du Togo dans la toute première édition (3è en Afrique et 1er dans la région ouest-africaine) n’appellent pas de commentaires particuliers si ce n’est principalement que le pays de Faure Gnassingbé est pleinement engagé sur la question de réforme de son environnement des affaires et qu’il l’adresse bien.

C’est un truisme que le pays qui se perdait dans le Doing Business (DB), alignant coup sur coup des contre-performances a réussi à inverser la tendance et radicalement, seulement cinq ans après l’option politique assumée par le Sommet de l’Etat incarné par Faure Essozimna Gnassingbé « himself », de prendre le taureau par les cornes. La création d’une Cellule Climat des Affaires, bras opérationnel de cette politique visant à transfigurer l’environnement des affaires togolais, avec à la manœuvre Dr Sandra Ablamba Johnson aujourd’hui Secrétaire Générale de la Présidence de la République aura été le catalyseur de ce changement de cap. Sinon de cette nouvelle orientation où le Partenariat Public-Privé s’impose au cœur de l’action gouvernementale.

De fait, tout reposait sur le triptyque : réformes – attraction des investisseurs – réalisation des grands axes prioritaires du PND. Dédiée exclusivement à coordonner les réformes et en un temps record, elle prenait toute sa place dans un contexte où les autorités togolaises ambitionnaient de mobiliser environ 3 000 milliards FCFA dont les 2/3 auprès du secteur privé, pour financer leur vision quinquennale de développement : Plan National de Développement (PND) sur la période 2018-2022.

Mais alors que n’aura-t-on pas entendu ? A croire que tout ce qui honore le Togo est à l’origine soit des insomnies ou des cauchemars de certains de ses propres fils.  La publication en toute transparence du scandale de soupçons de fraude entachant certaines éditions du rapport Doing Business de la Banque mondiale aura étrangement suffi pour que certains compatriotes qui ne célèbrent jamais les succès de leur pays au nom d’une opposition aux contours difficilement saisissables, se laissent aller à des commentaires puérils et soupçons infondés. Surtout que les éditions du DB visées par les soupçons étaient celles où le Togo avait véritablement performé.

Echec et Mat ! Le Togo a très vite été lavé de tout soupçon car il n’était, n’en déplaise aux détracteurs impénitents, ni de près ni de loin concerné par les soupçons de fraude qui ont fini par emporter ce rapport naguère très prisé. Mais la suspension totale du rapport Doing Business aura créé dans l’imaginaire de certains, la fausse représentation selon laquelle le Togo aurait perdu un précieux outil de propaganda.

Se réjouir d’un succès aux retombées palpables, en témoignent les nouvelles sociétés qui se créent, sur investissements étrangers et les emplois, serait-ce en faire de trop ? On peut aisément imaginer la réaction de ces mêmes compatriotes dans l’hypothèse d’une opération Super flop du Togo. Ou encore si le Togo avait été cité parmi les pays dont les scores avaient été traficotés.

En tout état de cause, les succès engrangés par le Togo dans les grands rapports mondiaux qui évaluent la facilité à faire affaire, du DB au B-Ready, méritent une célébration sur mesure. Que disons-nous ? Dans la démesure, au besoin, sans toutefois perdre de vue les défis qui subsistent. Car cette performance du Togo dans la première publication du B-Ready attirera vers notre pays, de nouveaux investisseurs étrangers. C’est en tout cas, notre vœu le plus cher.

Alors, bravissimo!