Après la signature en fin juillet dernier à Niamey d’un accord et d’un document relatif à l’institution-cadre sur l’interconnexion de leurs systèmes d’informations douanières, le Togo et les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), se sont réunis une fois encore pour faire le bilan du dispositif et par la même occasion renforcer leur coopération en matière de procédures douanière. Cette réunion de travail qui va durée trois jours a démarré le 24 septembre 2024 à Lomé.
Les travaux qui ont été officiellement lancés par le Commissaire général de l’Office togolais des recettes (OTR), Philippe Kokou Tchodie sera l’occasion pour les experts douaniers des quatre pays présents de faire une évaluation des engagements pris au cours de la signature de l’accord. Celui-ci né dans un contexte marqué par des sanctions économiques de la CEDEAO à l’encontre des pays du Sahel dont les militaires ont pris le pouvoir, a été élaboré pour faciliter l’échange des informations relatives aux marchandises en transit entre les douanes des pays de l’AES et le Togo, et surtout réduire considérablement les temps d’attente aux frontières, afin d’alléger la tâche des administrations douanières et des opérateurs économiques.
Plus précisément, au cours de cette réunion, les experts vont se pencher sur la mise en œuvre de l’interconnexion des systèmes douaniers, les statistiques liées au transit, ainsi que sur de nouvelles mesures de sécurisation des marchandises en transit.
En effet, pour justifier l’importance de ces assises, le Commissaire général de l’OTR indique que « dans le contexte actuel marqué par les menaces sécuritaires, il est plus que jamais nécessaire de prendre toutes les dispositions idoines permettant de sécuriser la chaîne logistique tout au long des différents corridors et entre nos États ».
Et justement la collaboration douanière entre le Togo et les pays de l’AES a déjà porté ses fruits car selon Philippe Tchodie, les chiffres relatifs aux transits régionaux émis au Togo vers les pays de l’hinterland ont significativement progressé ces derniers mois. « Les statistiques de fin août 2024 montrent que les échanges du Togo avec les pays de l’AES représentent 74% de l’ensemble de ses échanges, contre 64% il y a 5 ans, soit une progression de 10 points », a-t-il indiqué. Pour lui, cette progression témoigne de l’impact positif de l’interconnexion sur les échanges régionaux.
Satisfait de la progression positive de l’interconnexion douanière entre leur pays, les directeurs généraux des douanes du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont salué l’engagement des quatre chefs d’État à collaborer en vue d’assurer le succès du projet d’interconnexion des systèmes informatiques douaniers qui non seulement permettra de relever les économies de leurs pays, mais aussi de garantir le bien-être de leurs populations.
C’est pourquoi, afin de mieux lutter efficacement contre la fraude douanière et les trafics illicites, cette réunion d’évaluation sera l’occasion pour les quatre pays de renforcer le dispositif déjà en marche.
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