Ce 09 décembre est célébrée la 16e édition de la journée internationale de lutte contre la corruption. A cette occasion, la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA) a organisé ce lundi une rencontre d’échanges afin de faire le point sur les réformes opérées en matière de la bonne gouvernance.
La corruption est une plaie qui contient des germes de la destruction de la société. Elle freine l’économie et favorise la violence. Au Togo, des efforts sont faits pour mettre fin à la corruption à tous les niveaux de la société. Les autorités togolaises ont compris très tôt l’enjeu.
C’est le président de la République Faure Gnassingbé qui a pris à bras le corps le problème de corruption en déclarant déjà en janvier dernier que « le gouvernement travaillera à faire prendre les derniers textes de loi ou de règlements pour compléter l’arsenal juridique devant permettre de lutter efficacement contre la corruption sous toutes ses formes »
Ainsi, l’on a assisté à l’adoption, en conseil des ministres du 27 novembre 2019, du projet de loi organique fixant les conditions de déclaration des biens et avoirs des personnalités, haut fonctionnaires et agents publics. Une mesure jugée importante dans la prévention de l’enrichissement illicite.
La création de la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées HAPLUCIA en est une réelle illustration de cette volonté politique. En rappel le Togo a ratifié la Convention des Nations Unies contre la corruption qui est le premier instrument de lutte contre la corruption, les crimes organisés et les crimes économiques y compris le blanchiment d’argent.
HAPLUCIA a, à son actif, le lancement de la campagne nationale de sensibilisation sur la corruption ainsi que l’élaboration de la loi cadre sur la prévention et la lutte contre la corruption qui est à ce jour sur la table du secrétariat général du gouvernement. Cet organe s’est doté d’un plan stratégique validé le 07 février dernier. Et très bientôt ensemble avec le ministère de la fonction publique, le code d’éthique et de déontologie de tous les agents de l’Etat sera adopté.
Et déjà les fruits de cette volonté d’assainir l’environnement socioéconomique se font ressentir à travers le rapport Doing Business 2020 qui classe le Togo respectivement à la première place africaine et au troisième rang mondial en matière de réforme. La revue annuelle des projets et textes communautaires de l’UEMOA assure que les performances du Togo sont satisfaisantes ; 71% de taux de mise en œuvre des réformes, politiques, programmes et projets. Sans oublier le Millenium Challenge Corporation qui signale que le Togo a totalisé 14 indicateurs sur les 20 y compris le contrôle de la corruption.
La rencontre de ce jour organisée par HAPLUCIA à l’intention de la société civile se veut donc un cadre d’échange pour informer sur ses activités. Il est aussi question de sensibiliser sur ce fléau et faire connaître le rôle de cette institution nationale. Cette année le thème retenu est « unis contre la corruption pour le développement, la paix et la sécurité ».
Bassane RAMINA