Au 20 avril 2020, le Togo enregistrait le 1er cas de décès d’enfant lié au Covid-19. Il s’agissait d’un nourrisson de 28 jours. Le 30 avril dernier, les autorités annonçaient la mort de deux autres. Ils avaient respectivement 13 mois et 10 ans et résidaient à Dapaong. Face à cette situation, l’association « Sauvons l’amour au cœur de l’enfant » tire la sonnette d’alarme. Elle convie les populations à un respect plus scrupuleux des gestes barrières et à une sensibilisation plus accrue à l’endroit des plus jeunes.
Depuis le début de la crise sanitaire, les autorités n’ont cessé de prendre des mesures pour limiter la propagation du virus. C’est ce qui a entraîné la fermeture des écoles ainsi que l’interdiction de regroupement dans certains lieux publics. « Mais cela ne doit pas s’arrêter là » estime Micheline Akoda-Panassi, coordonnatrice de l’association « Sauvons l’amour au cœur de l’enfant ».
Selon cette dernière, « des enfants ont été contaminés par le Covid19 jusqu’à en mourir. Ce qui a naturellement provoqué un émoi collectif. En tant que parents, sommes-nous certains que nos enfants sont à l’abri quand nous vaquons à nos occupations ? Les enfants eux-mêmes, sont-ils conscients du danger qui plane et des mesures à respecter ? »
C’est pour ces raisons que l’association milite pour une sensibilisation depuis la base, c’est-à-dire dans nos maisons respectives. Même si on recense moins de cas de contamination d’enfants au Covid-19, ils peuvent toutefois attraper le virus sans le développer. C’est donc l’occasion d’apprendre au plus jeune à bien se laver les mains, et ce, fréquemment, exhorte l’association.
Par ailleurs, l’association appelle à ne pas se faire accompagner par les enfants dans des lieux publics sans nécessité. Si c’est le cas, ils devront porter des masques, conseille-t-elle. L’autre réalité sur laquelle elle tire l’attention, c’est le fait de jeter les masques dans la rue après utilisation. Ceci qui est un danger pour les enfants. « La vigilance sur le coronavirus ne doit pas nous faire passer à côté d’autres problèmes de santé de nos enfants » a également rappelé Micheline Akoda-Panassi.
Outre le rappel régulier des gestes barrières, il est important que les nourrissons soient régulièrement vaccinés. En ces périodes de pluie, la moustiquaire est également de rigueur pour éviter le paludisme. Selon les derniers chiffres, le pays enregistre 135 cas confirmés de COVID-19 dont 41 actifs, 85 guéris et 9 décédés dont trois enfants.
Clément Gado