Afin d’amener les journalistes à mieux comprendre l’engagement et l’implication des femmes dans la lutte contre les changements climatiques, et les efforts déployés pour assurer un avenir durable pour elles, l’Association togolaise des journalistes Engagés pour l’environnement (ATJ2E), en collaboration avec l’association Familles Engagées pour le Développement Inclusif en Afrique (FEDIA), ont organisé une formation en leur endroit sur ce rôle des femmes. Ce renforcement de capacité a eu lieu le 11 septembre 2024 à Lomé.
Ils étaient une vingtaine de journalistes à suivre cette formation dont le thème a porté sur « Genre et environnement : renforcer les journalistes pour rendre visible la résilience des femmes aux changements climatiques ». Son objectif a été de permettre aux professionnels de médias d’enrichir leur compréhension des dynamiques liées au genre et à la l’environnement.
En effet, selon le président de l’ATJ2E, Hector Nammangue, la problématique du changement climatique ne cesse de modifier les écosystèmes, les modes de vie et surtout d’exacerber les inégalités, notamment celles liées au genre. Et les femmes, bien qu’elles soient en première ligne face aux effets de ce changement, sont aussi de puissantes actrices de résilience. Elles développent chaque jour des stratégies ingénieuses pour surmonter les défis, protéger leurs communautés et préserver leur environnement. Cependant, leurs efforts restent souvent invisibles, sous-médiatisés, et leurs voix, parfois étouffées dans le débat public. « C’est pourquoi, en tant que journalistes, nous avons une responsabilité cruciale, celle de porter ces récits, de donner une visibilité accrue aux solutions que ces femmes apportent et de créer un espace où leur résilience et leur engagement sont valorisés. Cet atelier vient répondre à cette mission », a-t-il précisé.
Ainsi au cours de l’atelier, les participants ont eu connaissance des obstacles auxquels sont confrontées les femmes. « Les défis majeurs auxquels nous faisons face, c’est la sécurité alimentaire et nutritionnelle qui est menacée par les changements climatiques créant ainsi des pertes agricoles. Nous souffrons aussi des inégalités genre et des questions foncière », a témoigné Christelle Koffi-Akakpo, agricultrice.
Plusieurs sujets ont été également abordés à savoir l’impact des changements climatiques sur les femmes rurales au Togo, les stratégies d’adaptation, le rôle clé des femmes dans la gestion des ressources naturelles, notamment dans les zones côtières, et l’accompagnement de FEDIA aux communautés des femmes rurales dans les régions de Zio, Vo et Lacs.
Cet accompagnement des femmes dans la transition vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement est essentiel, selon FEDIA. « Les femmes sont au cœur des secteurs touchant à l’agriculture et à la gestion des ressources naturelles. Il est primordial de les soutenir dans leurs efforts pour adopter des pratiques durables », a indiqué Sandro Agbeli, chargé de programme à FEDIA.
Il faut souligner que FEDIA est une organisation composée majoritairement de femme (60 %). Elle intervient dans la promotion de l’égalité genre, la protection de l’environnement et la justice climatiques.