Ce mardi ce tient à Lomé, une rencontre d’échange et de partage entre les organisations pastorales des pays côtiers et celles des pays sahéliens. Ceci, pour une approche pratique de prévention et gestion des conflits liés à la mobilité pastorale. L’idée est d’éviter que la transhumance devienne source de conflits inter-communautaires.
La recrudescence des conflits liés à la transhumance et aussi à l’accès aux ressources naturelles, impliquent bien souvent les acteurs d’horizons divers. Ce qui ne facilite pas le règlement des conflits. Cet atelier régional a donc pour but, de créer une synergie d’action dans la mutualisation des approches d’intervention autour des conflits. Parmi celles-ci figurent, des incitations au dialogue entre acteurs, des approches de coexistence pacifique, des concertations inter-communautaires.
Une démarche sous-régionale
Selon Soulé Bio Goura, assistant technique au Comité Permanent Inter Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), « la CEDEAO, s’attaque à cette question, en promouvant surtout le dialogue». Il ajoutera: « et qui dit promouvoir le dialogue, dit disposer d’instruments pour dialoguer. Il faut alors des bonnes pratiques, beaucoup d’acteurs et une démarche méthodologique bien consensuelle et bien réfléchie ». Cette vision régionale partagée entre les pays côtiers et sahéliens, permettra à coup sûr de réduire les conflits selon Moussa Assoumane, Conseiller régional au PEPISAO.
Au terme de cette rencontre régionale, les organisations pastorales disposeront d’une base d’information sur les différentes approches qui ont fait leur preuve sur le terrain. Il urge alors de se mettre en réseau pour poursuivre les échanges d’expériences entre les pays côtiers et sahéliens. Le Projet Elevage et Pastoralisme Intégrés et Sécurisés en Afrique de l’Ouest (PEPISAO) est mise en œuvre dans les 15 pays de la CEDEAO. Il a permis de renforcer la résilience des populations. Il a facilité le développement économique et social de l’espace CEDEAO. L’Agence Française de Développement (AFD) soutient cette démarche.
Bassane RAMINA