Dans son invitation à l’introspection de soi, à l’émerveillement de ce qui nous entoure, Abbevi Élie Abbey, questionne le beau tout en chantant l’amour et la passion dans son recueil de poésie intitulé « De l’autre côté de moi ». La dédicace de cette nouvelle œuvre a été faite le samedi 01 mars 2025 au Musée Agnassan Paul Ahyi à Lomé.
« De l’autre côté de moi » est un recueil de 91 pages composé d’une cinquantaine de poèmes. Paru aux Editions Azur, cet ouvrage est une narration qui raconte la vie au-delà de la vie, les mélodies d’outre-cœur, les cris du cœur pour qui sait tendre l’oreille de l’âme.
Selon l’auteur, Abbevi Élie Abbey, le message principal derrière ce recueil de poèmes est un appel à une introspection, à nous revisiter. « C’est également un appel à l’émerveillement, à saisir toutes les occasions pour dire « waouh » c’est beau, la vie est belle, l’amour est beau », a-t-il indiqué. C’est aussi une manière pour lui d’apporter sa pierre à l’édifice, quant à ce qui concerne l’appel à valoriser le paysage du Togo. « Il y a eu beaucoup d’évocations de paysages locaux et c’est un ouvrage que j’ai pris plaisir à écrire », a-t-il ajouté.
En effet, ces séries de poèmes que contient « De l’autre côté de moi », tournent autour de plusieurs thématiques à savoir des réflexions introspectives évoqués par le titre même de l’œuvre « qui annonce déjà une quête d’identité » selon Dr Ayih Ayitey, écrivain et professeur à l’Université de Lomé et aussi par l’utilisation du moi et toi qui montre une tension entre le moi et l’autre.
La sédimentation de la nature et du voyage a été aussi abordé, lorsque l’auteur nous décrit les cascades de Danyi, le fleuve Mono, des éléments de la nature comme la pluie, le vent, la mer et de son voyage à Bénarès en passant par Cape Town.
Magnifiant le beau, l’auteur n’a pas manqué de parler de l’amour ou de la passion qui selon lui est l’emballage et le contenu, la blessure, ou simplement un paradoxe. Ce thème est représenté dans la poésie par « Séafa » qui est omniprésente dans les vers, et « qui au microscope de l’amour, nous révèle, que le poète a été vraiment touché par la chose », a commenté le Dr Ayih.
Une méditation sur la vie et la mort ainsi que le temps et l’espoir a été également mise en exergue par des poèmes comme « belle comme la mort », « la danse des morts », « J’étais ».
Ophtalmologiste à écrivain
Ophtalmologiste de formation, Abbevi Élie Abbey est passionné par la chirurgie oculaire. Son amour pour l’écriture date de l’époque de Twitter qui donnait la possibilité d’envoyer des petits mots de 180 caractères lus par des milliers de personnes. « C’était un exercice que j’aimais beaucoup parce que ça permettait de condenser la pensée. Et donc c’est comme ça que j’ai commencé à écrire des micro-nouvelles, et après, je me suis dit, pourquoi ne pas en faire une œuvre », témoigne-t-il.
C’est ainsi qu’après un travail de longue haleine avec ces collaborateurs, il a publié sa première nouvelle dans le recueil, Reflects en 2022. En 2023, il s’en est suivi de l’œuvre Yota qui est une nouvelle et cette année de la poésie.
Comme perspectives, l’auteur pense explorer d’autre genre d’écriture. « J’ai déjà exploré les nouvelles, les micro-nouvelles qui sont un genre un peu inconnu du public togolais et maintenant la poésie, peut-être encore de la poésie ou de la nouvelle, ou qui sait, du roman, un essai, d’autres formes littéraires. Je suis pour l’exploration, pour la découverte », a conclu Abbevi Élie Abbey
