Le professeur Komla Dodzi Kokoroko à peine nommé à la tête du ministère de l’Environnement, des Ressources forestières, de la Protection côtière et du Changement climatique, s’attelle à un premier chantier : l’actualisation de la base de données forestières du Togo. Le ministre a publié le jeudi 16 octobre 2025, un communiqué invitant tous les détenteurs de permis de coupe, d’autorisations d’importation ou de transport de produits forestiers à déposer, dans un délai de huit jours ouvrés, des copies certifiées conformes de leurs documents auprès des directions régionales et préfectorales de l’environnement.
Cette mesure vise à fiabiliser les statistiques nationales dans un secteur où les chiffres manquent souvent de précision, mais aussi à renforcer la transparence dans la gestion des ressources naturelles. Le bois demeure en effet une source essentielle de revenus pour de nombreux acteurs économiques tout en exerçant une pression croissante sur l’écosystème. Entre exploitation commerciale, besoins domestiques et déforestation illégale, la ressource forestière togolaise se trouve à un point d’équilibre fragile.
Depuis 2020, les autorités affichent l’ambition de restaurer le couvert forestier national, avec pour horizon la plantation d’un milliard d’arbres d’ici à 2030. Un objectif que le gouvernement présente comme un pilier de sa stratégie de lutte contre le changement climatique et de préservation de la biodiversité. L’initiative de Komla Dodzi Kokoroko s’inscrit dans cette dynamique, cherchant à établir un diagnostic précis avant d’évaluer les progrès accomplis et les efforts restant à fournir.
Si la démarche est administrative, elle traduit aussi une volonté politique : celle de mieux contrôler un secteur souvent opaque et sujet aux dérives, où les autorisations circulent parfois sans traçabilité claire.
