Une cinquantaine de professionnels du droit et de l’assurance venus du Togo, du Bénin, du Cameroun et de la Guinée équatoriale ont participé les 16 et 17 octobre 2025 à Lomé, à un séminaire consacré à la gestion des contentieux relatifs au règlement des sinistres dans l’espace CIMA. Organisé par le cabinet juridique et fiscal Me Bokodjin, l’atelier avait l’ambition de renforcer les compétences techniques des acteurs chargés d’appliquer le Code de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA) et de favoriser une collaboration plus fluide entre les différents intervenants du secteur.
L’initiative, portée par Me Kossi Assiom Bokodjin, avocat au barreau du Togo et expert fiscaliste, s’inscrit dans un contexte marqué par des incompréhensions récurrentes entre assureurs, victimes et praticiens du droit. « Nous avons un cadre légal technique bien défini, mais les divergences d’interprétation et une méfiance persistante entre acteurs freinent l’efficacité du système. Or, l’assurance repose sur la confiance et la sécurité », a-t-il expliqué lors de l’ouverture des travaux. Pour lui, cette rencontre doit permettre de réduire les subjectivités dans la gestion des sinistres et d’encourager une approche fondée sur l’objectivité et la transparence.
La représentante du directeur national des assurances, présente à la cérémonie d’ouverture, a salué une démarche jugée salutaire pour la consolidation du cadre juridique et technique du secteur. Selon elle, le dialogue permanent entre juristes et professionnels de l’assurance est désormais indispensable pour renforcer la crédibilité du marché. « Ensemble, nous pouvons redorer l’image du secteur, restaurer la confiance du public et faire de l’assurance un véritable levier de développement économique », a-t-elle souligné, appelant les participants à un engagement total durant la formation.
L’atelier est animé par l’expert camerounais en droit des assurances, le Dr Raoul Timo Ngoko, docteur en magistrature et enseignant universitaire. Ses interventions s’articulent autour de modules alliant théorie et pratique, avec un accent particulier sur la gestion des sinistres et la maîtrise des contentieux liés à l’assurance de dommages. « Nous mettons en avant des outils concrets pour améliorer la gestion non seulement des litiges, mais aussi des services internes des compagnies chargées du traitement des sinistres », a-t-il indiqué. L’approche se veut complète, mêlant rigueur juridique et efficacité managériale.
Le représentant du bâtonnier de l’ordre des avocats du Togo, Giles Anani, a salué une formation qu’il qualifie de « séquençage chirurgical » du processus de règlement des sinistres, estimant qu’elle contribuera à renforcer la culture juridique commune entre magistrats, avocats et assureurs. À l’issue de ces deux jours d’échanges, les participants sont appelés à s’approprier les outils et pratiques présentés afin d’améliorer durablement la gestion des différends liés aux sinistres dans leurs pays respectifs.
Créé en février 2017, le cabinet Me Bokodjin s’est imposé au Togo comme un acteur de référence en matière de droit des affaires, de fiscalité, de recouvrement de créances et de droit des assurances. À travers cette initiative, il entend poursuivre son engagement pour un environnement juridique et assurantiel plus transparent et mieux adapté aux réalités du marché sous-régional.
