L’année 2024 a fini sa carrière. Chacun en a dressé le bilan, en termes de réussites collectives ou individuelles. En termes d’objectifs atteints ou de défis persistants. C’est une tradition à laquelle chaque être bienpensant sacrifie. Histoire de projeter dans le miroir du temps, les efforts d’une année entière, afin de célébrer ceux qui sont couronnés de succès et de tirer des enseignements des expériences qui auront été moins bonnes. Quel qu’ait été le résultat de cette auto-évaluation de notre vie, il résume douze mois d’engagements soutenus autour de nos projets, visions et objectifs. Au triptyque Succès – Echec – Regrets, il serait intéressant de suppléer Réussite – Enseignements -Défis.
Qu’importe le nombre de cases cochées positivement, soit que l’on ait atteint ces objectifs à 95%, 80%, 60% ou même 40 voire 30%, le temps des regrets est bien révolu. Car à trop regarder dans le rétroviseur, on finit par s’exposer au danger qui surprend devant. Considérer, nonobstant toutes les évidences, le verre à moitié plein, c’est sans doute se donner un coup de boost pour faire mieux, sans toutefois s’enfermer dans un déni de ses lacunes, tares et insuffisances qui restent à corriger.
Se réajuster et afficher les meilleures attitudes de positivité qui irriguent notre espérance de réussir davantage d’accomplissements est sans doute la clé pour continuer le combat de la vie, où nul n’est en compétition avec autrui, mais simplement en train de suivre son propre chemin vers la félicité au triple plan de son âme, de son corps et de son esprit, bref un bonheur où tous les éléments fusionnent pour nous procurer une paix intérieure et une harmonie avec autrui, à nulles autres pareilles.
De fait, un esprit chargé de négativités ne peut rien attirer de positif. Un cœur rempli de rancœur et de haine ne saurait contenir la joie et le bonheur que la nouvelle année apporte à ceux qui réussissent à se dépouiller totalement. C’est une vérité triviale…Un récipient déjà rempli ne peut recevoir de nouveaux dépôts. Soit on le dépouille de son ancien contenu pour faire de la place, soit on cherche un autre récipient pour recevoir ce qu’il y a de nouveau. Ressasser un passé trop douloureux et broyer constamment du noir restent les pires attitudes qui saboteront nos nouvelles orientations en 2025.
2024 s’en est allée avec ses plus et ses moins, c’est une constante. Gageons que 2025 sera meilleure et qu’au cours de cette année, nous poursuivrons inlassablement notre cheminement qui nous mène à une meilleure découverte de soi et à révéler aux autres, la meilleure version de nous-mêmes. Comme le dit un Livre Sacré, « à tes résolutions répondra le succès ». D’autant plus que le pays amorce cette année un nouveau cap qui l’introduira, de plain-pied dans la Vème République, avec de nouveaux outils de gouvernance, de nouvelles institutions créées, d’autres encore nominativement relookées, les pleins pouvoirs qui passent d’une main à une autre.
Pour ainsi dire, c’est un pays qui se réinvente et ce serait aller trop vite en besogne que de préjuger des scenarii, des plus enchanteurs aux plus catastrophistes. Autant dire que tout observateur avisé aura la latitude de juger sur pièce, évidemment après une période de grâce.
Au Sommet de l’Etat, on se glorifie d’un renouveau démocratique à l’image de pays au monde ayant brillamment réussi l’exercice du régime parlementaire. Le camp d’en face n’en démord pas, pour sa part, continuant de vilipender tant la forme que le fond de la nouvelle constitution. Privilégiant une attitude prudentielle de « Ni anges ni démons », nous estimons que la nouvelle constitution offre aux tenants du pouvoir, une opportunité inouïe de tout refaire.
Car s’il est avéré que les hommes passent et que les institutions restent, il n’en demeure pas moins que ce sont les hommes qui font les institutions. Au-delà de tout, c’est la capacité des hommes à être à la hauteur des institutions, à les honorer et à les préserver, qui détermine la vie, la résilience voire l’avenir de celles-ci.
Fructueuse année 2025 à tous et à chacun.