Élections des maires dans le Golfe : l’UNIR renverse la tendance et s’impose dans cinq communes

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Les communes de la préfecture du Golfe connaissent désormais leurs nouveaux exécutifs municipaux. Sur les sept que compte cette circonscription stratégique du Grand Lomé, cinq seront désormais dirigées par des élus du parti présidentiel, l’Union pour la République (UNIR). Un résultat qui consacre un net renversement de tendance : lors de la précédente mandature, le parti au pouvoir ne contrôlait que trois mairies sur sept.

À la tête du Golfe 1, Koamy Gomado a été reconduit pour un second mandat. L’ancien maire, fondateur du mouvement « Tovia », entend poursuivre les actions entreprises depuis 2019 en matière d’assainissement urbain, de planification du territoire et de cohésion sociale. Dans le Golfe 4, Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), conserve également son fauteuil. Une partie de son équipe municipale a été reconduite, signe d’une volonté de continuité dans la politique de développement local menée durant son premier mandat.

Le Golfe 5 reste sous la direction de Kossi Agbenyega Aboka, figure bien connue de la décentralisation togolaise. L’élu du parti UNIR entame un nouveau mandat qu’il place sous le signe de la rigueur et de la stabilité administrative, deux valeurs qu’il revendique depuis ses débuts à la tête de la commune.

Dans d’autres municipalités, les changements ont été plus marqués. Au Golfe 2, précédemment dirigé par James Amaglo des Forces démocratiques pour la République (FDR), Éric Kpadé, ancien préfet et député UNIR, a été élu maire. Administrateur chevronné, il promet d’instaurer une gouvernance locale plus structurée et inclusive.

Le Golfe 3, quant à lui, passe sous la direction d’Essohanim Gnassingbé, membre d’UNIR et jusque-là deuxième adjointe au maire. Sa promotion traduit une transition maîtrisée et la reconnaissance d’un engagement constant au service de la collectivité.

Au Golfe 6, les conseillers municipaux ont porté leur choix sur Me Kokou Amenyenou, avocat de profession et militant UNIR, pour succéder à feu Jean-Baptiste Koffi Dagbovie de l’ANC. Le nouveau maire annonce un mandat axé sur la modernisation des services publics, la discipline administrative et l’efficacité de la gestion locale.

Enfin, dans le Golfe 7, Dangbuie Afi Pascaline, candidate du parti au pouvoir, devient la première femme à diriger cette commune. Elle place son mandat sous le signe de la participation citoyenne, de l’inclusion sociale et du développement durable.

Avec ces résultats, l’UNIR s’impose désormais dans cinq des sept communes de la préfecture du Golfe, ne laissant à l’opposition que les mairies du Golfe 1 et du Golfe 4. Ce basculement politique traduit un affermissement du parti présidentiel dans la capitale et ses environs, un espace longtemps disputé entre le pouvoir et les forces de l’opposition. En consolidant ainsi son ancrage local, l’UNIR confirme sa prépondérance sur l’échiquier politique togolais et renforce son contrôle sur la première région urbaine du pays.