La France accueillera, le 30 octobre, une conférence internationale consacrée à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs. L’événement, organisé conjointement avec le Togo, s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, alors que le Président du Conseil togolais, Faure Gnassingbé, agit en qualité de médiateur pour le compte de l’Union africaine (UA).
L’initiative vise à mobiliser la communauté internationale autour de la crise humanitaire et sécuritaire qui frappe notamment l’est de la RDC, théâtre de violences armées récurrentes, et à encourager une réponse coordonnée aux besoins des populations. Dans un communiqué, le ministère français de l’Europe et des affaires étrangères a précisé que cette rencontre aura pour objectif principal de susciter un engagement collectif en faveur de la paix et du développement durable dans la région.
Selon la diplomatie française, la conférence permettra d’exprimer un soutien concret aux initiatives de médiation en cours, menées conjointement par les États-Unis, le Qatar et l’Union africaine. Elle s’inscrira également dans le prolongement du Forum de Paris sur la paix, où les questions liées à l’intégration économique régionale devraient être abordées comme un levier essentiel à la stabilité.
La participation du Togo à l’organisation de cet événement s’explique par l’implication croissante de Lomé dans les efforts diplomatiques visant à apaiser les tensions entre Kinshasa et Kigali. Depuis plusieurs mois, le président Faure Gnassingbé a multiplié les consultations à Lomé avec les différentes parties prenantes à la crise, cherchant à instaurer un climat de confiance propice au dialogue. Cette diplomatie de la discrétion, menée loin des projecteurs, a valu au Togo un rôle central dans la recherche d’une issue politique à un conflit aux ramifications régionales.
La conférence du 30 octobre sera ainsi l’occasion pour le dirigeant togolais de présenter les avancées de sa médiation et de confronter ses propositions à celles d’autres acteurs internationaux. Elle permettra également d’esquisser les contours d’une approche concertée de la gestion du conflit, dans une logique de partage de responsabilités entre les différents médiateurs.






































