Un atelier de renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la Résolution 1540 (2004) du Conseil de Sécurité des Nations Unies se tiendra du 23 au 25 janvier 2019 à Lomé, souligne-t-on dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction.
Il est organisé conjointement par le Gouvernement togolais, le Comité 1540 et le Centre régional des Nation Unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC) basé à Lomé.
Placé sous le thème « Renforcement de la mise en œuvre des contrôles nationaux relatifs au commerce stratégique dans le cadre de la résolution 1540 (2004) du Conseil de Sécurité », l’évènement est organisé grâce à l’appui financier de l’Union européenne et connaîtra la participation de vingt-cinq (25) délégués de divers services techniques impliqués dans la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive au Togo.
La rencontre mettra au centre des échanges les contrôles nationaux relatifs au commerce des biens stratégiques.
Le choix de ce thème n’est pas le fait du hasard, précise la note. « Quand l’on sait que le Togo, grâce à son port, constitue un hub logistique et un couloir stratégique pour les échanges dans la sous-région ouest africaine, les groupes criminels qui prolifèrent de plus en plus dans la sous-région, utilisent des biens, équipements et technologies d’usage civil pour tenter de produire des armes biologiques, chimiques ou nucléaires », précise-t-on.
De fait, au cours de cet atelier, les participants seront outillés sur la relation d’interdépendance entre la Résolution 1540 (2004) et les contrôles d’exportation.
Ils analyseront les progrès réalisés par le Togo dans la mise en œuvre de son plan d’action national et adopteront une « feuille de route » indiquant comment les partenaires, tels que l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), l’Organisation mondiale des douanes (OMD) et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OPCW) s’engageront à fournir une assistance au Togo au cours des prochaines années.
Le 28 avril 2004, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies a adopté à l’unanimité, en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, la résolution 1540 (2004) dans laquelle il a affirmé que la prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques et de leurs vecteurs constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales.
Cette résolution en son article premier, impose aux Etats Membres, de « s’abstenir d’apporter un appui, quelle qu’en soit la forme, à des acteurs non étatiques qui tenteraient de mettre au point, de se procurer, de fabriquer, de posséder, de transporter, de transférer ou d’utiliser des armes nucléaires, chimiques ou biologiques ou leurs vecteurs ».
Dès son adoption, la Résolution 1540 (2004) a reçu un écho favorable auprès des autorités togolaises qui ont pris des dispositions pour sa mise en œuvre effective.
Avec l’appui du Groupe des experts du Comité 1540, le Togo a procédé à l’élaboration de deux rapports de mise en œuvre ainsi que d’un plan d’action quinquennal pour la période 2016-2022