Les Eperviers, quel énorme gâchis !

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Signe indien ? Les Eperviers engagés dans la campagne des qualifications pour la Coupe du monde 2026, enchainent une série de contre-performances, suscitant au pays et en dehors, colère et incompréhension du public sportif alors qu’une élimination se précise au fil des jours et des confrontations. Un Togo logé dans un groupe avec le Sénégal, le Soudan, le Soudan du Sud, la RDC et la Mauritanie s’offrir un ticket qualificatif, ne devait pas relever d’une mission impossible, quoique à l’analyse la tâche parût ardue à jauger les forces en présence.

Cependant, avec un effectif brillant par des maladresses pour le moins insoupçonnées à l’approche des buts adverses, un manque de motivation de l’avis de certains, les Eperviers du Togo, sous l’ère Duarte, peinent toujours à (re) trouver leurs marques d’antan. S’offrant trois matchs nuls tous autant décevants les uns que les autres et concédant une défaite, à l’issue des 4 premières journées. Un bilan à la limite de l’inénarrable, à rebours des espoirs légitimes des supporters.

Un bilan d’autant plus décevant que sur l’ensemble des confrontations, les joueurs togolais auraient fait mieux que ces piètres prestations. Aujourd’hui, plus rien ne va dans le nid des Eperviers. Et le plus grave reste une incapacité manifeste du staff de débusquer la formule qui marche, pour remettre l’équipe nationale sur orbite. Suffisamment illustrée par une attitude défaitiste de Paulo Duarte, davantage dans une posture de celui qui subit que de celui qui imprime sa vision du jeu, son choix tactique aux joueurs.

Pour autant, il ne saurait être le coupable désigné de cette série noire …qui a débuté par ailleurs, avant l’ère Claude Le Roy…qui n’était pas non plus parvenu à renverser la tendance, en dépit des espoirs que sa nomination comme sélectionneur des Eperviers avait suscitée au départ.

Qu’elles sont loin, les années où le football togolais avait émergé et surpris les grandes nations africaines avec en prime un ticket qualificatif pour la Coupe du monde 2006 en Allemagne.

Serait-ce un problème de compétitivité des joueurs togolais ? Des erreurs de choix tactique ? Une absence criarde de patriotisme ? C’est une lapalissade que les problèmes interpersonnels ne créent non plus une ambiance favorable à la victoire. Tout ceci, pendant que les anciennes gloires se crêpent les chignons et s’étripent à volonté sur les réseaux sociaux, animant à intervalles réguliers la chronique : «Grands déballages », plutôt que d’être des forces de propositions crédibles.

La descente aux enfers du football togolais appelle à une véritable radioscopie, susceptible de révéler ses forces et ses faiblesses. De toute évidence, chaque acteur devrait assumer sa part de responsabilité ; du ministère des Sports à la Fédération togolaise de Football en passant par le coaching et les joueurs eux-mêmes.

 L’heure est sans doute arrivée de rechercher les causes profondes de ce mal qui ronge le football togolais. Sans complaisance. Et s’engager à le traiter à la racine. Et en profondeur. Faute de quoi, le public sportif serait condamné à vivre dans la nostalgie d’un passé plus ou moins récent, remontant bientôt à une vingtaine d’années.  Un passé où le football avait tant fédéré les Togolais et fait leur bonheur en 2006.

Le hic, cette descente aux enfers survient dans un contexte où sur le continent, les cartes sont en train d’être redistribuées dans le football et où il est de plus en plus difficile de parler de « petites nations du football ».