Education : le Togo, la Côte d’Ivoire et la Guinée travaillent à la migration de l’enseignement en langues nationales

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Le Togo, la Côte d’Ivoire et la Guinée envisagent de quitter le monolingue pour le bilingue, voire le plurilingue dans leur système d’enseignement. Les 19 et 20 juillet, des responsables éducatifs de ces Etats se sont retrouvés à Lomé pour évaluer les acquis des premières expériences de bilingue dans leurs différents pays, dans le cadre du Programme École et langues nationales en Afrique (ELAN), porté par la Francophonie.

D’après les résultats de l’étude réalisée sur la base des compétences de la lecture, de l’écriture et de la mathématique auprès des élèves, le niveau de performances est plus élevé chez les enfants ayant les langues nationales comme langues premières d’apprentissage. Sur cette base, la francophonie soutient l’initiative d’après Mona Laroussi, directrice de l’Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation (IFEF).

« Pour les premiers apprentissages et dans le but d’améliorer la qualité de l’éducation, l’enseignement doit se faire dans les langues nationales. C’est un acquis qu’il ne faut pas laisser de côté », a-t-elle lancé.

Pour leur part, les autorités éducatives du Togo, soutiennent que les résultats de cet atelier « serviront à documenter et à éclairer les politiques éducatives dans les pays africains francophones, dont le Togo à travers l’élaboration de programmes scolaires adaptés à l’enseignement bilingue ».

Les résultats devront également permettre d’orienter les politiques éducatives des pays sur l’éducation bilingue.

« Cet atelier est une étape capitale dans le processus de mise en œuvre de nos différentes politiques linguistiques qui supposent des réformes cruciales pour l’avenir de nos systèmes éducatifs. En Afrique noire francophone, le Français est à la fois la langue officielle et la langue d’enseignement et joue un rôle officiel en termes de langue de toutes les institutions politiques, administratives et scolaires. Cependant, nous sommes persuadés que l’utilisation de nos langues nationales comme langues premières d’enseignement et dans l’aménagement aux côtés du Français comme langue second, est une alternative crédible pour faciliter l’apprentissage et améliorer les performances des élèves », a indiqué le ministre délégué chargé de l’enseignement, technique et de l’artisanat, Koukou Odin.