Dakar a signé le 4 août dernier, à Bissau un accord de paix avec les rebelles de Casamance. Le général César Atoute Badiate du MFDC et l’amiral Papa Farba Sarr du Sénégal ont paraphé le document final après deux jours d’instance négociation discrètes à la présidence de la République bissau-guinéenne.
Aucun détail n’a filtré sur les contours de ce document qui reste, pour l’heure, confidentiel. Officiellement, l’accord de paix décrit les modalités du désarmement et réaffirme l’engagement des parties à trouver une solution négociée au conflit. Les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) s’engagent à déposer les armes et à œuvrer pour le retour définitif de la paix dans la région, théâtre d’une des plus vieilles rébellions africaines en activité.
Le rapprochement des positions du gouvernement sénégalais et des factions sud du mouvement séparatiste MFDC de Casamance a été facilité notamment par Freddy NKURIKIYE du Centre pour le Dialogue Humanitaire (HD). Dans la discrétion, ce quinquagénaire travaille depuis plus de huit ans à la résolution de la plus ancienne insurrection d’Afrique. En 2014, il a travaillé avec toutes les parties au conflit et avec des acteurs influents à la mise en place d’une plateforme de négociation inclusive entre le gouvernement et le MFDC.
Ce travail réalisé dans l’ombre a permis en novembre 2021, d’obtenir du gouvernement du Sénégal et des fronts sud du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), une déclaration d’intention pour une résolution pacifique du conflit. Prévoyant et doté d’un sens élevé du détail, Freddy NKURIKIYE travaille désormais sur la phase relative à la remise des armes qui commencera en octobre prochain.
La cérémonie de signature du document du 4 août dernier a été présidé par de M. Umaro Sissoco Embaló, président de la Guinée-Bissau et président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, garant de l’accord de paix.