La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est au cours de sa 54e session ordinaire tenue ce samedi à Abuja (Nigeria), félicitée du bon déroulement des élections législatives le 20 décembre au Togo. Ceci 48 heures après le scrutin et cinq de retard dans l’organisation à cause.
Les dirigeants de l’organisation communautaire ont par la même occasion mis fin aux mandats des facilitateurs, le ghanéen, Nana Akufo-Addo et guinéen, Alpha Condé qui ont été d’ailleurs félicités pour les efforts qu’ils ont consentis dans la résolution de la crise.
«Je suis également heureux des progrès significatifs réalisés grâce à nos efforts collectifs en vue de la résolution de la crise politique et institutionnelle en Guinée Bissau », a déclaré le président en exercice, le dirigeant Nigérian, Buhari.
«Dans le cadre de notre solidarité régionale, nous avons aidé les gouvernements du Togo et du Mali à s’attaquer aux problèmes politiques et de sécurité tout en relevant les défis alimentaires dans certaines parties de la sous-région. «Nous avons également apporté un soutien et une assistance électoraux à plusieurs pays et agi de manière proactive pour neutraliser certains conflits potentiels par le biais de la diplomatie préventive avant qu’ils ne explosent. À cet égard, nous nous félicitons des élections réussies qui se sont déroulées en Sierra Leone et au Mali en 2018 », a-t-il déclaré.
Selon les dirigeants de la CEDEAO, les élections législatives du 20 décembre sont « libres et transparentes ». Mais ils disent regretter la non-participation de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition malgré les efforts considérables déployés par les facilitateurs pour des élections inclusives avec une participation équitable de tous les acteurs à la Commission électorale nationale électorale indépendante (CENI).
Par conséquence, ils ont exhorté le gouvernement togolais à œuvrer pour le renforcement des mesures d’apaisement afin de garantir la confiance entre les acteurs tout tant se réjouissant de l’engagement du gouvernement togolais à opérer dans les meilleurs délais, les réformes constitutionnelles et institutionnelles en privilégiant la voie parlementaire.
La réunion d’Abuja a aussi abordé l’organisation des élections locales au Togo. A ce sujet, les dirigeants de la CEDEAO ont demandé au gouvernement togolais de prendre toutes les dispositions pour les organiser dans le courant de l’année 2019 et de faire de telle sorte qu’elles soient inclusives et apaisées, et répondent aux normes démocratiques.
Lors de son intervention d’ouverture, le président en exercice de la conférence, a indiqué que ses efforts avaient commencé à porter leurs fruits, l’organisation ayant pu dissiper les tensions et restaurer la confiance dans certaines situations potentiellement perturbatrices, notamment en Guinée Bissau, au Togo et au Mali.
Mais il a noté avec préoccupation que le terrorisme et l’extrémisme violent avaient continué de menacer la paix et la sécurité dans la sous-région.
Le président a déclaré: «Cette menace appelle une action collective de notre part si nous voulons l’éliminer efficacement et définitivement.
« Alors que nous travaillons sur de nouvelles stratégies pour combattre et éradiquer cette menace, nous avons besoin du soutien de nos partenaires pour assurer la réalisation de nos objectifs. »
Buhari a toutefois félicité les dirigeants de la CEDEAO pour leurs efforts en faveur de la paix, de la stabilité et du développement dans la sous-région.