Lomé abrite depuis ce lundi, la réunion technique régionale « une seule santé » de la CEDEAO. Face aux risques et aux urgences sanitaires dans cet espace, il ressort de l’analyse des experts en santé publique, que c’est le manque de collaboration intersectorielle des pays membres qui aggrave la situation. Aussi ont-ils relevé, le faible niveau de prévention, de détection, et de riposte rapide face aux urgences sanitaires.
Le projet « une seule sante » se veut donc un cadre pour la mise en œuvre de cette collaboration, où la santé publique, animale et environnementale sont réellement pris en compte à tous les niveaux. Cette approche « une seule santé » est dans la droite ligne du Règlement Sanitaire International (RSI) de 2005, ainsi que la stratégie de la Surveillance Intégrée des Maladies et Ripostes (SIMR).
Pour Dr Hassane HAMADI, chef division surveillance épidémiologique, « on ne peut plus lutter contre les maladies humaines ou les maladies animales sans nous mettre ensemble. C’est ça le ONE HEALTH ; mettre les trois secteurs ensemble pour pouvoir faire face aux nouvelles maladies .»
La rencontre de Lomé sera l’occasion donc, de faire la revue de la mise en œuvre de cette approche en Afrique de l’ouest et le renforcement des mécanismes intersectoriels. Ceci en vue de la prévention, de la détection et de la réponse face aux différentes menaces de la santé publique. La Représentante Résidente de l’OMS au Togo, Dr Fatoumata Binta Diallo, reconnait que des efforts sont faits sur ce point.
Pour elle, « Plus de 50% des pays ont élaboré des plans d’action nationaux pour la sécurité sanitaire et pour la résistance aux antimicrobiens en utilisant l’approche « une seule santé », et 25% ont élaboré des stratégies dans le cadre des ateliers nationaux conjoints, pour renforcer la collaboration et la coordination à l’interface homme-animal-environnement ». Elle a fait remarquer toutefois des manquements dans l’institutionnalisation de cette approche dans la région ouest africaine en général. L’approche « une seule santé » ou encore « ONE HEALTH » a été introduite en 2000.
Bassane RAMINA