Le 19 décembre dernier, Lomé a accueilli l’atelier régional de l’Organisation Africaine des Zones Économiques Spéciales (AFZO). À cette rencontre, réunissant plusieurs experts, les enjeux du concept de zone économique spéciale (ZES) étaient au cœur des échanges.
Les échanges ont été meublés par des présentations des experts venus de la BAD, de l’ONUDI, Deloitte, etc. Comment développer la mise en place d’une ZES ? Quels sont les mécanismes de financement ? Le rôle de l’Etat ; le rôle du secteur privé. C’est autant de sujets qui ont été débattus afin de parcourir tout le dispositif.
La question des ZES est très pertinente en Afrique. Peu à peu, ces zones deviennent un pilier essentiel pour créer de la valeur au sein d’un pays. Le Togo en fait d’ailleurs la promotion à travers l’axe 2 de son plan national de développement (PND). Mais il a été constaté que le Togo ne dispose pas encore de cadre juridique, institutionnel qui gouverne lesdites zones.
Les zones économiques spéciales sont un atout formidable pour le Togo. De par sa position géographique, sa réputation sans cesse croissante dans le domaine de l’investissement. C’est une voie obligée pour insérer le pays dans des chaînes de valeurs régionales et mondiales répondant aux normes de plus en plus exigeantes (qualité et délai de livraison), ont souligné les experts.
L’intérêt des ZES, c’est de pouvoir bâtir des îlots de compétitivité globale pour accélérer le développement. C’est-à-dire, créer des industries, créer des emplois à travers des zones industrielles. En revanche, la planification d’une ZES doit être bien intégrée dans les objectifs nationaux. Le PND du Togo en son axe 2, présente quelques avantages.
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Toutefois, une zone économique spéciale a besoin d’autres secteurs qui ne font pas partis de ses dispositions (formations, infrastructures). Si ces facteurs ne sont pas pris en compte, la zone risquera à termes d’avoir besoin de services qui n’ont pas été planifiés, ni réalisés dans le Plan. Ce qui suppose donc de faire une planification globale dont fera partie la ZES.
Durant l’atelier de Lomé, il était donc important, surtout pour les experts togolais de s’aguerrir des meilleures pratiques à adopter. Egalement, les approches en matière de stratégie de conception, pour une bonne mise en œuvre des ZES. Le challenge reste d’aller vers ce dispositif et de s’assurer de façon minutieuse, qu’une planification soit faite pour une stratégie claire.
Pour l’heure, les zones économiques spéciales demeurent un concept innovant. En attendant, le Togo plus particulièrement doit aller vers la mise en place des textes de loi conforme aux normes régionales et internationales.
Clément Gado