Le monde entier a assisté ahuri aux évènements survenus la semaine dernière au Capitole lors de la certification de la victoire de Joe Biden. Donald Trump, tenant du slogan «Make America great again » (restaurer la grandeur de l’Amérique), aura participé finalement à écorcher pour longtemps l’image du pays, voire ridiculiser la première puissance aux yeux de la planète.
Même s’il n’a pas expressément appelé à prendre d’assaut le Congrès, ses diatribes contre les institutions et ce qu’il appelle le « système », auront fortement contribué à décider les «insurgés » de franchir le pas.
Retour du bâton : après avoir humilié son pays, c’est lui-même qui risque de quitter plus tôt que le 20 janvier, la Maison Blanche avec les procédures de destitutions qui planent désormais sur sa tête.
Jusqu’au bout, il aura été un iconoclaste, flirtant dangereusement avec la ligne rouge. Dans tous les cas de figure, son départ se fera sous l’opprobre et par la petite des portes.
Pour les optimistes et les américanophiles, la principale leçon à retenir, au-delà du spectacle inquiétant offert par les manifestants enragés et le coup porté à l’Etat de droit, est la force des institutions américaines à surmonter les épreuves et à assumer leur rôle.
Mais aussi que la violence, entretenue et alimentée par des discours faisant l’apologie de la sédition, n’est pas une solution aux contentieux politique.
Et surtout que la démocratie n’est pas un état statique. Elle peut connaître des reculs du fait des hommes qui l’animent, ou des avancées grâce à d’autres plus vertueux.
Elle est souvent (ou toujours ?) en construction ou en consolidation.