Le « rematch » Biden-Trump, presque assuré aux USA

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Alors que le Togo avance inexorablement vers des législatives et régionales prévues dans la première quinzaine du mois d’avril 2024 dont l’enjeu reste sans conteste, l’ampleur de la victoire du parti présidentiel Unir qui déroule quasiment en roue libre, Joe Biden et son rival d’il y a quatre ans et prédécesseur à la Maison Blanche, Donald Trump, sont les grands vainqueurs des primaires dans leurs camps respectifs : le camp démocrate pour le président américain et le camp républicain pour son prédécesseur,  dans la perspective de la présidentielle du 5 novembre 2024.

Des verdicts sans surprise puisque la challenger de Donald Trump lors des primaires républicaines Nikki Haley n’avait jamais réussi à semer un vériatable doute sur la capacité de l’ex-président républicain à remporter les primaires de son parti.

Sauf coup de théâtre, le remake du duel Biden-Trump promet. Ainsi, près de quatre ans après en avoir été « délogé », le Républicain a encore la possibilité de transformer ses rêves en réalités et de revenir à la Maison blanche, lui qui promet de prendre une revanche cinglante face à son rival qu’il accuse d’avoir fragilisé l’Amérique.

Si la ténacité et la force de Donald Trump sont à souligner, après une défaite en 2020 qu’il n’a d’ailleurs jamais reconnue au point d’inciter ses irréductibles à l’ignoble attaque contre le Capitole, siège du Congrès américain alors que l’institution s’apprêtait à certifier les résultats de la présidentielle, la voie de l’ancien président républicain n’est pas toutefois pavée dans l’absolu vers la présidentielle du 5 novembre.

Empêtré dans des ennuis judiciaires, l’ancien président américain devrait d’ailleurs être le premier à comparaître devant une cour pénale, accusé d’avoir maquillé les comptes de son entreprise en faisant disparaître les traces de 130 000$ qu’il aurait payés à une star de films X avec qui il aurait eu une relation, quoique déjà marié avec Melania Trump. Et encore dans d’autres affaires notamment celle dans laquelle il tentait de faire manipuler les résultats électoraux dans l’Etat de Géorgie qu’il voulait remporter quoi qu’il en coûte, en 2020, dans un enregistrement audio authentifié.

Et si les primaires prédestinent Trump à être le porte-étendard du camp républicain lors de la présidentielle de novembre 2024, bien malin qui saura dire si celui-ci parviendra à se sortir de ses déboires avec la justice de son pays, pour espérer opérer son « come-back » à la Maison blanche.

De l’autre, Biden, du haut de ses 80 ans – il aura 81 ans le jour du scrutin – aura réussi à briser tous les clichés focalisés sur son âge, au sein de son propre camp en remportant, en tant que président, les primaires démocrates.

D’ores et déjà, les deux rivaux s’étripent dans une bataille à distance, par médias interposés. A sept mois de ce nouveau duel Biden-Trump, qui peine toutefois à emballer grand monde, tout peut arriver. Difficile de savoir en revanche si les deux camps sont préparés à y faire face ou s’ils anticipent déjà de tels événements. Une éventuelle levée de l’immunité de Trump, ancien président, suivie d’une condamnation judiciaire ou dans l’autre camp, la survenue d’un événement inattendu et imparable…mettant l’actuel président en condition de ne pas pouvoir se présenter à la présidentielle, par exemple, changeraient tout.

En revanche, mutatis mutandis, même si le scrutin présidentiel ne semble pas déchainer les passions pour l’instant, ce sera l’une des élections avec un insoupçonné record d’audiences, à en juger par les profils des deux challengers, accoutumés à ne pas se faire de cadeau. Ce sera l’heure de la revanche ou de la confirmation.