Réunis par visio-conférence ce jeudi, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ( CEDEAO), ont exigé la libération immédiate du président malien Ibrahim Boubacar Keita, renversé mardi par un coup d’état, et son rétablissement dans ses fonctions. L’organisation sous régionale dénie au Conseil national de salut public ( CNSP), l’organe mise en place par les putschistes, toute forme de légitimité. « Le temps des coups d’état est révolu » ont martelé les dirigeants de la CEDEAO.
De fait, ils ont annoncé des sanctions à l’encontre de la junte et de ses soutiens. Le Mali est par ailleurs suspendu de tous les organes de la décision de la CEDEAO avec effet immédiat, les frontières terrestres et aériennes des pays membres avec les siennes fermées.
Une délégation de haut niveau est attendue à Bamako dans les prochaines heures pour exprimer aux militaires qui y ont pris le pouvoir cette position de fermeté, avec pour objectif , « le retour à une institution normale dans les plus brefs délais ».
Asphyxie économique :
Parmi les mesures annoncées ce jeudi, l’arrêt de tous les flux et transactions économiques à destination du Mali, à l’exception des médicaments, du carburant et de l’électricité. D’ores et déjà, la BCEAO a fermé ses agences dans le pays, notamment à Bamako, Mopti et Sikasso, en application de ses dispositions statutaires en cas de rupture de l’ordre constitutionnel.