Le droit à une alimentation suffisante et nutritive en milieu scolaire est désormais institutionnalisé au Togo. À l’unanimité, la représentation nationale a adopté ce 23 juin, le projet de loi sur l’alimentation scolaire au Togo. Il s’agit d’une loi qui donne un cadre législatif au programme de cantines scolaires dont l’impact est considérable sur l’assiduité scolaire des enfants issus des milieux défavorisés.
« De l’éducation de son peuple dépend le destin d’un pays ». C’est ce qu’a affirmé Yawa Tségan, présidente du parlement à l’issue du vote. Le projet de loi relatif à l’alimentation scolaire matérialise la volonté du gouvernement à rendre accessible l’éducation au Togo. Il comporte trente-sept articles regroupés sous sept chapitres.
De façon générale, la loi vise plusieurs aspects. D’abord une amélioration de l’apprentissage, de l’hygiène, de la sécurité sanitaire et de la responsabilité des différents acteurs. Également, le cadre de gestion et de pilotage. Mais aussi les sanctions en cas de détournement des ressources destinés au programme. À en croire Yawa Tségan, « le programme de cantines scolaires est présenté comme l’un des investissements les plus importants du Togo ».
Des résultats encourageants
En effet, l’institutionnalisation de l’alimentation en milieu scolaire est une initiative qui remonte à 2008. En ce qui concerne le projet de loi, il a été soumis à l’Assemblée nationale en juillet 2019. Depuis, de nombreux projets pilotes ont permis d’obtenir des résultats encourageants.
« Depuis 2008, plus de 91.000 élèves dans 315 écoles primaires publiques du Togo ont bénéficié des cantines scolaires. En tout, plus de 72,3 millions de repas ont été distribués » selon Victoire Dogbe, ministre du Développement à la Base.
L’assiduité des écoliers ; le temps d’apprentissage ; le taux d’inscription des filles et le taux de réussite aux examens nationaux. Voilà autant d’indicateurs impactés grâce au programme de cantines scolaires.
Mais l’impact du programme d’alimentation scolaire ne se limite pas seulement aux élèves. La démarche se fonde également sur une parfaite collaboration du milieu scolaire avec les promoteurs agricoles locaux et l’entrepreneuriat local.
Clément Gado