Liberté provisoire : ces conditions imposées désormais à Apollinaire Mewenemesse

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Le directeur de publication du journal « La Dépêche », Apollinaire Mewenemesse, gardé à la Brigade de recherche et d’investigation (BRI) de la Police nationale depuis le 26 mars a recouvré sa liberté dans l’après-midi du 09 avril 2024. Le journaliste septuagénaire est libre mais sous contrôle judiciaire, a confirmé son avocat, Me Darius Kokou Atsoo.

Selon Me ATSOO, cela a été possible suite à l’introduction d’une demande de mise en liberté à laquelle le doyen des juges d’instruction a répondu positivement. « Il faut noter aussi la facilitation du parquet. La procédure d’instruction se poursuit, le juge instructeur va continuer par fouiller, rechercher pour voir si ce que le procureur de la République a reproché à l’inculpé, il y a des indices concordants à ce qu’on puisse renvoyer ce dernier devant un tribunal pour être jugé. En attendant que tout cela soit recherché, l’inculpé est libéré », a-t-il précisé.

Toutefois, le doyen des journalistes répondra aux convocations du juge d’instruction qui a posé quelques conditions qu’il doit respecter. « Désormais en ce qui concerne ces déplacements que ça soit en dehors du territoire juridictionnel dont relève le premier cabinet d’instruction (Grand-Lomé) ou à l’extérieur du pays, il doit informer le juge d’instruction ; il doit faire acte de présence auprès du greffe pour s’assurer qu’il est là ; on lui a interdit de faire des déclarations qui concerne l’affaire en cours », a renseigné son avocat.

Pour rappel, la convocation et la garde-à-vue du journaliste Apollinaire Mewenemesse fait suite à un article paru dans le numéro 1185 du 28 février 2024 de son journal la dépêche intitulé « L’assassinat crapuleux du colonel Madjoulba, et si le Général Félix Kadangha Abalo était le capitaine Dreyfus du Togo ? ».

Il est poursuivi pour sept chefs d’inculpation. On peut citer, entre autres, ‘’conception et publication de nouvelles fausses aux fins de susciter la population où l’armée à se soulever contre l’Etat », « apologie contre la défense nationale et la sécurité de l’Etat », « publication par voie de presse écrite d’un écrit ayant porté atteinte à l’honneur à la dignité et à la considération du président de la République ».