Selon une étude réalisée par le cabinet KAPI CONSULT, ce sont plus de 460 privatisations qu’a connues la zone UEMOA depuis le début de années 80. C’est le Mali et la Côte d’Ivoire qui ont ouvert le bal des privatisations en 1979 et en ont réalisé depuis respectivement 88 et 82. Ils sont suivis du Niger dont la première opération est intervenue en 1983 et qui en a réalisé 34, du Togo et ses 79 privatisations depuis 1984.
Le Sénégal et le Bénin ont connu les leurs en 1986 et en ont réalisé depuis respectivement 75 et 47. La Guinée-Bissau a précédé le Burkina-Faso en privatisant pour la première fois en 1989 tandis que ce dernier le faisait en 1992. Depuis, le premier en a fait 31 contre 28 pour le second.
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La Côte d’Ivoire arrive en tête des recettes issues de ces opérations avec 423,6 millions $ pour un coût moyen d’une privatisation de 5,2 millions $. Elle est suivie du Sénégal avec 217,1 millions $ pour un coût moyen de 2,9 millions $, du Togo avec 103,9 millions $ et un coût moyen de 1,3% million $.
Viennent ensuite respectivement le Mali pour 90,9 millions $ pour un coût moyen de 1 million $ , le Bénin 43,8 millions $ et 0,9 million $, le Burkina –Faso 26,1 millions $ et 0,9 million et le Niger 25,2 millions $ et 0,7 million $. Ferme la marche la Guinée Bissau et ses 5,6 millions $ et 0,2 million $.
Selon KAPI CONSULT, il est à noter que dans l’espace UEMOA au début des années 2000, la privatisation concernait principalement les entreprises du secteur primaire qui en représentaient 21%, contre 17% pour les services, 16% pour les transports, 14% pour l’eau, l’énergie et les télécoms, 12% pour la finance, l’industrie et la construction et 8% pour le pétrole, gaz et mines.
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Au terme des années 2010, elle a connu une évolution notoire impliquant ainsi la privatisation surtout des établissements bancaires de taille moyenne.
Ce sont les secteurs d’eau, d’énergie et les télécoms qui ont généré plus de recettes avec 36%, suivis de ceux du pétrole, du gaz et des mines avec 17%, de l’industrie et construction 13%, de l’agro-industrie 11%, du transport 9%, de la finance 6%, du tourisme 4% et de services 3%. Les autres secteurs ne représentent qu’à peine 1% des recettes des privatisations.