À moins de deux mois des élections locales, prévues le 10 juillet prochain, l’exécutif togolais a annoncé une réduction des frais de cautionnement exigés aux candidats. La mesure, prise par Faure Gnassingbé, Président du Conseil et dévoilée le mercredi 21 mai 2025, acte une baisse de 50 % des montants initialement fixés.
Désormais, chaque candidat devra s’acquitter de 25 000 FCFA contre 50 000 FCFA auparavant. Les femmes bénéficieront quant à elles d’un tarif réduit à 12 500 FCFA, contre 25 000 FCFA jusque-là.
Ce geste fait suite à une recommandation formulée par le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie traditionnelle, à l’issue de consultations menées au sein du Cadre permanent de dialogue et de concertation (CPDC), une plateforme de discussions qui regroupe les représentants de la classe politique, des organisations de la société civile et des autorités administratives.
La décision, indique-t-on, se veut symbolique et traduit une volonté affichée des autorités togolaises de favoriser une forte participation de groupes encore peu représentés dans les conseils municipaux, notamment les femmes et les jeunes. En effet, en 2019, lors des dernières élections locales (les premières organisées dans le pays depuis plus de trois décennies) leur présence était restée marginale. Ce réajustement des frais de participation pourrait ainsi contribuer à corriger ce déséquilibre, soutient le gouvernement.
Dans les états-majors politiques, si l’annonce a été accueillie avec satisfaction, certaines formations n’ont pas manqué de rappeler d’autres préoccupations, notamment en ce qui concerne le financement public de la campagne électorale. Plusieurs partis ont réitéré leur demande de revalorisation de l’enveloppe dédiée, actuellement plafonnée à 500 millions FCFA, un montant jugé insuffisant au regard des besoins logistiques et opérationnels sur le terrain. À ce jour, aucune réponse officielle n’a été apportée à cette requête, même si le sujet continue de faire l’objet de discussions informelles au sein du gouvernement.
