Dr. Florian EZUI, le psychologue qui promeut la santé mentale

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Psychologue clinicien, consultant en développement international et spécialiste de la santé mentale mondiale en Afrique subsaharienne, Dr. Florian Ezui s’est engagé pour une prise en charge équilibrée de la population africaine en santé mentale. Dans cette dynamique, il a lancé plusieurs initiatives au profit notamment de la jeunesse africaine. Ces nombreuses actions pour une meilleure prise en charge psychiatrique ont été couronnées par une distinction décernée par l’ONG internationale ETOILE d’AFRIK basée au Bénin et représentée par Mr. BADELE et son équipe qui ont fait le déplacement sur Lomé pour la remise du prix.

Florian Ezui, docteur en psychologie de plus d’une vingtaine d’années, est le Président fondateur et consultant en développement de NASM-AFRIQUE, une ONG internationale qui applique une perspective centrée sur la communauté. Il est également directeur général de Global Mental Health Consultants, et responsable de la mise en œuvre et de la supervision de programmes innovants de bien-être en santé mentale aux États-Unis et en Afrique de l’Ouest.

Togolais, il consacre sa vie à défendre la noble cause des personnes souffrant de maladies mentales. De ce fait, il apporte un large éventail de connaissances et d’expérience à son travail de consultant et à ses projets communautaires en santé mentale en travaillant sur des solutions de développement durable.

Concrètement, il promeut et défend la santé mentale, le développement international, la gestion de projet, le développement organisationnel et la formation en développement personnel et professionnel.

Des actions en faveur des jeunes

Pour promouvoir la santé mentale, Dr. Florian a opté pour les réseaux sociaux, notamment Facebook. Via ce canal, il touche plus de 200 mille personnes abonnées à son compte. Avec cette communauté, il interagit sur des questions de santé mentale en général et particulièrement sur la dépression. « Ma thèse doctorale a été faite sur la notion de la dépression chez les jeunes adultes. Le mot dépression est très courant », a-t-il confié.

Le choix de la cible jeune, se justifie par les résultats des sondages qui révèlent que la population qui est en danger pour la dépression c’est ces jeunes.

« Ma thèse a donc découvert que cette jeunesse a une notion de la dépression, mais ils n’ont aucune notion du format, ce que c’est que cette maladie ou encore l’ampleur de la maladie », confie-t-il.

Outre des publications sur des réseaux sociaux, Dr. EZUI a mis en place également un club dénommé « club des jeunes pour la sérénité mentale » depuis une année. Il forme les membres de ce groupe qui sont essentiellement des jeunes à comprendre ce que c’est que la sérénité mentale et ses principes. Ce qui constitue la base pour vraiment prévenir la maladie mentale.

Honoré par ETOILE d’AFRIK

Les différents efforts de Dr. EZUI pour promouvoir la santé ont été récompensés récemment par l’ONG ÉTOILE d’AFRIK qui lui a décerné un trophée Général Mathieu KEREKOU. Il s’agit d’une reconnaissance pour son engagement dans le secteur de la santé.

« D’abord c’est un honneur pour moi d’être reconnu, un très grand honneur parce que c’est une organisation africaine qui a reconnu mes efforts », se félicite Dr. EZUI.

A la suite de cette distinction, il nourrit des ambitions continentales. « Mon objectif et mon plan dans le futur proche et lointain, c’est de continuer sur cette voie, élargir ma plateforme pour pouvoir atteindre plus de monde en Afrique ».

« Aujourd’hui je suis concentré sur le Togo, mais c’est une organisation ouest-africaine qui m’a reconnu. J’envisage élargir ma présence dans ces pays en occurrence le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Burkina-Faso » a informé cet acteur engagé à donner la chance à tout le monde d’avoir accès aux soins de la maladie mentale.

En effet, selon lui, le problème de l’accès aux soins à la santé mentale au Togo et au plan mondial est un problème qui peine à être solutionné. D’après l’OMS, à peine 10% des gens ont accès aux traitements.

« Au Togo, le cas n’est pas particulier. Il y a un manque et un besoin sur le terrain », regrette-t-il. « Il y a des dispositifs tels que Zébé mais il y a un manque accru de spécialistes dans le domaine et il faut vraiment une collaboration générale » propose-t-il.

Pour lui, il faut qu’on arrive à ne plus séparer le soin pour la santé mentale et le soin pour la santé générale. Il prône pour une intégration d’un diagnostic sur l’état dépressif à tout patient qui se présentera à l’hôpital.

« C’est difficile de voir dans les coins de rue des cliniques pour la santé mentale. Mais toujours est-il que ces cliniques privées peuvent intégrer des soins pour la santé mentale. Il faut juste une stratégie nationale pour pouvoir donner la chance aux gens d’avoir accès à ces soins », conseille-t-il.