Faure Gnassingbé prête serment et entame son nouveau quinquennat

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Faure Gnassingbé prêtant serment

Le président de la République Togolaise, Faure Gnassingbé, a prêté serment ce 3 mai 2020, entamant ainsi son nouveau quinquennat. La cérémonie qui s’est tenue à la salle Place des fêtes du nouveau palais de la Présidence a été en effet marquée par trois grandes étapes. La prestation du serment du président élu suivi de la remise du grand collier de Grand Maître de l’ordre national du Mono, puis le discours d’investiture du président de la Cour constitutionnelle.

La Cour constitutionnelle présidée par Adbou Assouma a donc reçu le serment de Faure Gnassingbé, devant un parterre d’invités privilégiés. La crise sanitaire ayant imposée des restrictions au nombre d’invités. Déclaré élu le 2 mars 2020 au terme de la présidentielle du 22 février 2020, Faure Gnassingbé s’est engagé à servir le Togo dans la loyauté. Un serment qu’il a prononcé en ces termes :

« devant Dieu et devant le peuple togolais, seul détenteur de la souveraineté populaire, nous, Faure Essozimna Gnassingbé, élu président de la République, conformément aux lois de la République, jurons solennellement de respecter et de défendre la constitution que le peuple togolais s’est librement donnée, de remplir loyalement les hautes fonctions que la nation nous a confiées, de nous laisser guider que par l’intérêt général et le respect des droits de la personne humaine, de consacrer toutes nos forces à la promotion du développement, du bien commun, de la paix et de l’unité nationale, de préserver l’intégrité du territoire national, de nous conduire en tout, en fidèle et loyal serviteur du peuple » !

Au terme de cet engagement solennel, la Cour constitutionnelle a donné acte au président de la République de sa prestation de serment et l’a renvoyé à ses fonctions. Puis, tonnerre d’applaudissement… Malgré la distension sociale observée, les clameurs ont su témoigner au président élu, la fierté que dégageait la salle.

Une fois engagé à défendre le Togo et à le protéger, Faure Gnassingbé a été reconnu Grand Maître de l’Ordre du Mono. Le Grand Chancelier des Ordres Nationaux, Barry Moussa BARQUE, lui a alors remis le grand collier de cette reconnaissance. Investi de ses pleins pouvoirs, le chef de l’Etat reçoit des mains du porte-drapeau des Forces Armées Togolaises, le drapeau national et le place dans son socle approprié. Cette phase traduit la soumission des FAT au président de la République comme chef suprême des Armées. Ce qui mettait fin à la prestation de serment proprement dite.

« Force doit rester à la loi »

En dernière phase de la cérémonie, Abdou Assouma, président de la Cour Constitutionnelle, s’est solennellement adressé au public et à tous les Togolais. « Le peuple togolais souverain, dans la paix et l’enthousiasme s’est exprimé massivement sans équivoque, haut et claire en portant son choix sur votre personne (Faure Gnassingbé, ndlr) ; avec des suffrages à la mesure d’un plébiscite pour la conservation des reines de son destin », a rappelé le président de la Cour. Le haut magistrat a alors adressé ses vives félicitations à Faure Gnassingbé en ces termes : « vous avez élégamment triomphé de vis adversaires dans une épreuve dure et éprouvante de la campagne électorale…votre triomphe est le fruit de votre dynamisme, de votre jeunesse, de votre charisme et certainement le fruit de la persévérance dans la détermination de votre engagement et de vos convictions ».

Son discours se voulait aussi ferme. « Le suffrage universel a donc décidé, il n’y a plus personne pour s’y opposer. La cour constitutionnelle vous a déclaré élu dans sa décision du 2 mars 2020, s’adresse-t-il au président élu. Si d’aventure, par mégarde ou étourderie quelqu’un s’y oppose, la force doit rester à la loi », a martelé Abdou Assouma ; avant d’insister : « ce que nous disons fait loi et la loi s’impose à tous et doit être connu de tous ! ».

Le président de la Cour constitutionnelle n’a donc pas porté de gang pour s’adresser à ceux qui continuent de contester l’élection de Faure Gnassingbé. « Quel que soit l’âge de son auteur. On ne peut pas se réfugier derrière son âge pour défier l’autorité de la loi. Même sur une civière, ces auteurs doivent répondre devant la loi », a insisté Abdou Assouma.