Liberté de Presse au Togo : l’OTM fait son bilan

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Illustration-DR

La Journée Internationale de la liberté de Presse est célébrée le 03 mai de chaque année. Depuis 1993, les professionnels des médias de par le monde commémore cette date qui se veut particulière. En effet, cette journée est une occasion de faire un bilan en matière d’avancées ou de reculs de la liberté de presse en général. Au Togo, c’est l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) qui se charge de cette mission de bilan collectif. Pour cette année 2020, la coutume a bien évidemment été respectée.

Au Togo, on recense désormais près de 180 titres de presse, 83 stations de radio, 9 chaînes de télévision et une centaine de médias en ligne. Parmi les stations radios, onze nouvelles fréquences ont été attribuées par la HAAC fin décembre 2019. Le rapport sur l’état de la presse de l’OTM, fait le constat « d’un paysage médiatique foisonnant ». C’est dire combien les Togolais peuvent maintenant s’informer via plusieurs sources proposant des contenus diversifiés.

Vers plus de professionnalisme

Selon le dernier classement de Reporter Sans Frontières sur la liberté de presse; le Togo occupe actuellement le 71e rang sur 180 pays, gagnant donc 05 places sur le classement précédent. Malgré toutes ses difficultés, les douze derniers mois de la presse togolaise n’ont pas été de tout repos. La lutte vers sa mutation et sa professionnalisation n’est pas encore achevée, mais elle a réussi à remporter une bataille. Celle-ci a été marquée par l’adoption d’un nouveau code de la presse et de la communication.

Ce nouveau code prend désormais en compte les défis médiatiques liés au numérique et à l’avènement de nouveaux médias. Ledit code comporte par ailleurs des innovations faisant une place à l’OTM et annonce la réorganisation des structures de presse. Ce résultat se caractérise d’ailleurs par une cordialité relative entre les journalistes et les institutions de la République.

Tout n’a pas été rose…

Malheureusement, le rapport de l’OTM présente quelques bémols puisque des dérapages ont été relevés au niveau des médias de même que des atteintes à la liberté de la presse. « La liberté d’expression demeure une quête permanente. Si les pouvoirs publics, les journalistes, les médias, les organisations professionnelles des médias, chacun en ce qui le concerne jouait sa partition, la liberté de presse serait davantage au service du développement du pays » estime l’instance d’autorégulation.

Rappelons que « le journalisme sans crainte ni complaisance », est le thème marquant la célébration 2020 de la Journée Internationale de la liberté de Presse. Ce thème est d’ailleurs une invite pour tous les professionnels des médias quant à leurs rôles aux côtés des populations. Un rôle important que ces derniers sont appelés à jouer, surtout en cette période de pandémie du Covid-19.

Clément Gado