La qualité des données : un défi pour le Togo et les pays du Partenariat de Ouagadougou

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Les pays du Partenariat de Ouagadougou (PO) y compris le Togo font face à des défis pour assurer la qualité des données en matière de Planification familiale. Le sujet a été au cœur d’une session plénière au deuxième jour de la Réunion annuelle du PO qui se déroule du 11 au 13 décembre 2023 à Abidjan.

Les défis concernent, entre autres, les données manquantes, incorrectes, non conformes et discordantes. Selon Alfred Daré, chargé de suivi-évaluation de Track20 au Togo, cette situation est liée à plusieurs causes probables. Cela va de la densité des données à renseigner surtout au niveau des Unités de soins périphériques où le personnel médical est en nombre insuffisant, à l’instabilité de la connexion, l’absence d’un système formel de contrôle de la saisie des données, et à l’insuffisance de prestataires formés et compétents. « Une application, une plateforme ne peut à elle seule assurer la qualité des données. Il y a des procédures, des ressources humaines », a ajouté, pour sa part, Dr Tchaniley Lawale, expert en DHIS2.

Le DHIS2, un outil pour contribuer à la qualité

Les agents de Track20, dans les 9 pays du PO, utilisent le DHIS2 pour apprécier la tendance des données au fil des années. « Lorsque nous téléchargeons les données issues du DHIS2, nous voyons des données qui montent, descendent et attirent l’attention à ce que ces données soient corrigées et améliorées », a renseigné Alfred Daré.

Dans les différents pays, en appui au ministère de la santé, ces agents utilisent également des outils paramétrés au DHIS2 comme le SS to EMU de Track20 et le WHO Data quality qui permettent également de faire un suivi et d’améliorer la qualité des données. A cela, s’ajoute l’audit de la qualité des données qui est valable aussi bien pour les produits que les services de planification familiale.

Track20 collabore avec les pays qui s’engagent envers le programme FP2030 afin d’identifier, de former et d’appuyer les agents dévoués dans le suivi et l’évaluation de la planification familiale. Ses agents sont sous la responsabilité du ministère de la Santé, du Bureau de la population ou tout autre bureau compétent. Ils recueillent, analysent et diffusent les données de planification familiale à des fins de production de rapports, d’amélioration du programme et d’élaboration de stratégies décisionnelles.

Le Partenariat de Ouagadougou a été lancé en février 2011 pour accélérer les progrès en planification familiale dans les neuf pays de l’Afrique de l’Ouest francophone lors de la Conférence Régionale sur la Population, le Développement et la Planification Familiale tenue à Ouagadougou, Burkina Faso. Les pays membres sont : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo.