Le gouvernement togolais s’est réuni ce mercredi à Lomé en Conseil des ministres. Au cours de cette rencontre hebdomadaire, l’exécutif togolais a examiné un avant-projet de loi et trois (03) projets de décret relevant de l’économie et du social.
Au plan économique, le Conseil a approuvé la charte des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME). Ce nouveau document, selon l’exécutif, offre des avantages aux entreprises togolaises notamment le soutien non financier. Il s’agit, précise le ministre de la Communication et des Médias, Prof Akodah Ayewouadan, de « l’accompagnement dans la formalité foncière, dans les procédures de certification et la recherche de financement. Cette charte permettra aux TPME de se constituer entre elles une force, ce qui leur permettra d’accéder facilement aux mécanismes de financement ».
Pour le Conseil, les TPME constituent la base du tissu économique du pays et participent de manière significative à la croissance économique, à la création d’emplois, à la valorisation de l’innovation, au développement régional et local et au renforcement de la cohésion sociale.
Cette charte actualisée, catégorise les entreprises en quatre types, en l’occurrence : les nano-entreprises, les micros entreprises, les petites entreprises et les moyennes entreprises avec un chiffre d’affaires compris entre 5 millions FCFA et 1 milliard FCFA.
Le Conseil a ensuite adopté le projet de décret fixant les règles, les conditions et les modalités de transport de marchandises dangereuses par mer, ainsi que de leur stockage et leur gestion dans les ports et les espaces maritimes sous juridiction togolaise. « L’adoption de ce texte s’inscrit dans la volonté de notre pays de se positionner comme le premier hub logistique de la sous-région », précise le communiqué.
Des mesures sociales
Outre ces décisions économiques, le Conseil a examiné des projets sociaux. Il s’agit de l’avant-projet de loi instituant l’Assurance maladie universelle au Togo, qui s’inscrit dans le cadre des mécanismes d’inclusion prévus à l’axe 1 de la Feuille de route gouvernementale. Ce projet selon le ministre de la Communication, « fera objet d’une troisième lecture avant son adoption définitive »
Il « vise à garantir l’accès de toutes les couches de la population à des soins de santé de qualité à travers un mécanisme de mutualisation des risques et de solidarité dans le financement ».
Le Conseil a aussi adopté un projet de décret portant création du programme national d’accompagnement de la femme enceinte et du nouveau-né dénommé « WEZOU ». Il a été conçu dans le but de réduire les taux de mortalité maternelle et néonatale, conformément au renforcement de l’inclusion sociale et à la modernisation de l’Etat telles que prévues dans la feuille de route gouvernementale. Ce programme intègre de façon progressive, l’ensemble des prestations de prise en charge de la femme enceinte depuis la confirmation de la grossesse jusqu’au 42ème jour après l’accouchement.
« La prise en charge couvre la consultation, des analyses des médicaments et l’accouchement », a indiqué le porte-parole du gouvernement.
Au-delà de la prise en charge, le programme « Wezou » qui veut dire « vie » en Kabyè, « vise à inciter la femme enceinte à se faire consulter. Ceci permettra de détecter les risques et d’anticiper sur la prise d’éventuelle maladie menaçant la femme ou le nouveau-né ».