L’affaire des présumés braqueurs abattus en juillet 2019 refait surface depuis quelques jours. Il convient de rappeler que l’histoire avait suscité de vives réactions à l’époque. Et à cet effet, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) s’est saisie de l’affaire afin de procéder à des investigations. Il y a quelques jours, cette dernière a rendu public un résumé succinct de son rapport assorti de recommandations. Mais ledit rapport fait l’objet de multiples interprétations.
Rappel des faits
Pour rappel, le 28 juillet 2019, la Police nationale avait organisé une conférence de presse où elle annonçait par le biais de son porte-parole la mort de deux braqueurs. Il s’agissait des nommés Amouzou Koffi alias Cimetière et Mlatawo Dékpo. Ces derniers ont été abattus au quartier Kanyi Kopé derrière la clôture de l’usine de SOTOTOLES par le Groupe d’Intervention de la Police Nationale (GIPN). La police sera plus tard accusée d’exécution extra-judiciaire à cause d’une autre version ayant circulé sur les réseaux sociaux.
Selon les proches des victimes, les individus présentés comme braqueurs ont été enlevées la veille de leur décès à leurs domiciles respectifs. D’après les témoignages, parmi les « kidnappeurs » se trouvaient des hommes habillés en « tenue de sodja ». La CNDH après investigation a finalement confirmé les témoignages. Mais dans son résumé de rapport composé de 08 points et 02 recommandations ; elle s’est dite incapable de préciser les circonstances dans lesquelles les présumés braqueurs ont trouvé la mort.
Le rapport de la CNDH
Ledit résumé de rapport est disponible sur le site internet de la commission. Et malgré toute la lumière apportée par l’enquête, il subsiste toujours quelques zones d’ombre. De quoi nourrir davantage de polémiques et des interprétations. Approchée ce mardi 28 juillet, la CNDH n’est pas allée au-delà de son rapport. Cependant, elle a affirmé s’attendre à toutes les interprétations de son rapport. La commission regrette ne pas pouvoir en dire plus, ne disposant pas d’autres éléments d’appréciation de cette affaire. La commission estime qu’elle a donc fidèlement rendu les conclusions issues des investigations de son groupe de travail.
En attendant, la pièce maîtresse des opérations anti braquage du GIPN reste son informateur. Le groupe de travail de la commission a constaté que ce dernier à jouer un rôle prépondérant durant les missions de l’unité de la police. Seule son audition permettra d’identifier les auteurs de l’enlèvement des présumés braqueurs, insiste la CNDH.
La commission à travers son rapport recommande donc au garde des Sceaux, l’ouverture d’une enquête Judiciaire pour faire toute la lumière sur lesdites zones d’ombre. Mais également au ministre de la sécurité et de la protection civile de garantir la sécurité de tous les parents, témoins et sachant qui sont intervenus dans le cadre de cette enquête.
Clément Gado