Déjà deux semaines que les cours ont repris, pour les élèves en classe d’examen, sur toute l’étendue du territoire. Monsieur le Coordonnateur, quel est le constat général ?
Professeur Colonel DJIBRIL : Avant tout propos, je voudrais remercier le gouvernement, ainsi que les partenaires du secteur éducatif, qui œuvrent pour que l’année académique ne soit pas annulée, dans notre pays. C’est l’occasion de remercier également les enseignants, les parents d’élèves, et les élèves eux-mêmes, qui font en sorte que cette reprise s’effectue dans des conditions optimales de sécurité.
Deux semaines après, le constat général est qu’il y a une véritable prise de conscience, par rapport à la maladie. Toutes les écoles observent et font observer les mesures barrières, notamment le port de masques, le lavage systématique des mains, et la distanciation physique au sein des classes, et même dans la cour de l’école.
Malheureusement, il nous est donné d’observer quelques poches de résistance, comme des élèves qui portent mal le masque, ou qui n’observent pas forcément la distanciation physique, surtout lorsqu’ils cheminent vers l’école, ou en revenant des cours. Le challenge actuellement est de porter plus loin la sensibilisation, pour que les élèves comprennent que les mesures barrières ne sont pas uniquement pour l’école, mais aussi en dehors. Et cela, c’est le travail de nous tous.
Certains journaux évoquent ces derniers jours des cas d’élèves contaminés. Qu’en est-il réellement ?
Prof. Col DJIBRIL : C’est peut-être pour moi l’occasion d’appeler les journalistes à plus de professionnalisme, en rapportant les propos de façon fidèle et entière. Surtout dans un contexte aussi sensible que celui que nous traversons, en ce moment.
A aucun moment, nous n’avons dit que des élèves ont été contaminés à l’école. Au contraire. Nous avons mis en place un système de dépistage des élèves, qui a permis de déceler des cas positifs, dont la contamination a eu lieu avant la reprise. Il ne s’agit pas de contamination en milieu scolaire, imputable à la reprise des cours.
Tout est mis en œuvre pour éviter toute chaîne de contamination en milieu scolaire, et il n’est pas responsable de la part de ces journaux, de créer plus de peur au sein de la population.
Alors, qu’adviendrait-il, en cas de contamination en milieu scolaire ?
Prof. Col DJIBRIL: Déjà, sachez que tout est mis en œuvre, pour que cela n’arrive pas. Tout est fait pour que le milieu scolaire soit le plus sain et sécurisé possible, pour tous les acteurs du secteur.
En cas de contamination, nous appliquerons la méthode que nous avons toujours suivi, à savoir, sécuriser le milieu et tester tous les cas contacts.
Monsieur le Coordonnateur, selon-vous, la fin de l’année scolaire peut-il être envisagée, en toute sérénité ?
Prof. Col DJIBRIL: Il ne m’appartient pas d’en décider. Notre rôle, est de coordonner toutes les actions de riposte au virus, et ce, sur tous les plans. Que ce soit en milieu éducatif, dans les salles de spectacles, au marché… Maintenant, il appartient à chaque secteur de s’organiser efficacement, pour adapter les mesures et gestes barrières à ses activités.
Pour l’année scolaire, nous restons optimistes, mais il convient de noter que c’est un travail collectif. Personne n’a intérêt à ce que l’année soit «blanche », mais il faut que chacun y mette du sien, pour sauver l’année : les enseignants, les élèves, les parents d’élèves, la société, et tous les acteurs engagés dans la riposte au COVID.
Focus Infos vous remercie !