Le Togo dispose désormais d’une base légale pour gérer et intervenir sur divers aspects relatifs à la sûreté nucléaire. Ce jeudi, les députés ont adopté un projet de loi en ce sens. Ce dernier vise une utilisation sûre, sécurisée et pacifique des technologies nucléaires au Togo. Une mesure qui vient consolider et diversifier les liens de coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
L’utilisation des technologies nucléaires pourrait contribuer à satisfaire certains besoins essentiels des populations. Développement durable ; nutrition ; agriculture ; recherche scientifique ; industrie civile et militaire ou encore traitement de maladies nécessitant l’usage du nucléaire, les possibilités sont énormes.
À en croire Yawa Tségan la présidente de l’Assemblée nationale, « il est donc permis à ce stade, d’envisager dans un court ou moyen terme, la création d’unités médicales spécialisées et dotées de toutes les technologies appropriées pour venir en aide à nos concitoyens qui seront dans le besoin ».
L’adoption de ce jour tient également compte des standards internationaux en matière de législation et de réglementation des technologies nucléaires. Rappelons que le Togo a adhéré à L’AIEA depuis le 30 avril 2012. Ce qui lui permet jusqu’à ce jour de bénéficier de plusieurs projets, notamment dans le domaine de l’énergie ; de l’eau, dans l’agriculture et bien d’autres encore.
La nouvelle mesure permet ainsi au pays de faire son entrée dans le cercle des États parties au traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Selon Moustafa Mijiyawa, ministre de la Santé, « une utilisation inappropriée du nucléaire peut comporter des effets potentiellement nocifs ».
Le présent projet de loi permettra également de prévenir, de détecter et d’intervenir en cas d’actes non autorisé mettant en jeu des matières nucléaires ou d’autres substances radioactives. Il s’agira aussi de fixer des règles d’utilisation de l’énergie nucléaire, de déterminer des infractions en cas de non-respect et de prévoir des sanctions.
Clément Gado