Les forces de l’ordre et de sécurité probablement impliquées dans l’incident mortel à Adakpamé

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Le Gal. de Brigade, Ministre de la sécurité, Yark Damehame

 Le  général Yark Damehame a soutenu ce matin chez nos confrères de RFI que «  tout porte à croire que  la personne (le mort d’Adakpamé, ndlr), a été violentée par les corps habillés ». Cette sortie  du ministre de la Sécurité et de la Protection civile intervient au lendemain du changement intervenu à la tête de la Force Spéciale Anti-Pandémie (FOSAP) décidé par le gouvernement, à la suite du décès inexpliqué d’un homme le 23 avril dernier à Adakpamé, qui vient s’ajouter aux nombreux incidents et bavures constatés depuis le début du couvre-feu.

Le drame avait ému l’opinion togolaise. Un habitant d’Adakpamé a été retrouvé mort le 23 avril  dernier à quelques encablures de sa maison. Selon sa famille, il serait sorti la veille, pendant le couvre-feu, pour faire ses besoins. Les traces sur le corps avaient immédiatement fait penser à une bavure des forces de l’ordre et provoqué un mouvement spontané de protestation des riverains.

Sans pour autant indexer les membres de la FOSAP, le général Yark Damehame a confirmé la piste de la  bavure dans une intervention ce matin chez nos confrères de RFI. Selon lui, «  tout porte à croire que la personne a été violentée par les corps habillés ». L’enquête demandée mardi dernier par le gouvernement devra désormais situer les responsabilités, aussi bien sur ce décès suspect, que sur les bavures et autres incidents recensés depuis le début du couvre-feu. Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile comme son homologue de la Justice, Pius Agbétomey s’y sont engagés.

Pour le Pr David Dosseh, le gouvernement doit prendre ses responsabilités et aller jusqu’au bout des enquêtes. « Il y a déjà eu plusieurs cas de ce genre. Il faut véritablement que la justice intervienne, identifie les auteurs et que ceux-ci soient punis et condamnés selon la loi », a soutenu le porte-parole du collectif Togo Debout.