Modification de la constitution : 9 membres de la DMP interpellés et gardés à vue

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Au Togo, neuf acteurs politiques, membres de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) ont été interpellés le mercredi 3 avril 2024 et gardés dans les locaux du Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) de la gendarmerie. Il leur est reproché de poser des actes constitutifs de troubles aggravés à l’ordre public.

Un premier groupe de ce regroupement a été interpellé dans l’après-midi du mercredi 3 avril 2024 au marché d’Akodésséwa, (banlieue de Lomé) pendant qu’il appelait la population à faire obstacle à la nouvelle constitution adoptée fin mars par la représentation nationale. Le second groupe serait arrêté dans la nuit du 3 avril au domicile de la vice-présidente de la DMK, Amouzou. 

Ces arrestations sont confirmées par le Procureur de la République, Mawama Talaka. Il a d’ailleurs accusé les interpellés de troubles aggravés à l’ordre public sur base des articles 495 et 496 du nouveau code pénal.

« Ils appelaient en outre à l’organisation des assises inclusives nationales, à l’ouverture d’une transition politique devant aboutir à la refondation éthique du Togo », précise le Procureur dans un communiqué rendu public le 4 avril. Il indique par ailleurs qu’une enquête judiciaire a été immédiatement ouverte contre eux et confiée au Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles de la Gendarmerie Nationale.

« Des premières auditions de ces personnes interpellées, il est apparu que leurs actions s’inscrivaient dans le cadre d’un mouvement dénommé Urgence Républicaine (UR). Les actions entreprises par ces personnes sont constitutives de troubles aggravés à l’ordre public au sens des articles 495 et 496 du nouveau code pénal », a détaillé Talaka.

Alors que le processus suit son cours, ces collaborateurs du désormais feu Agbéyomé Kodjo sont gardés au SCRIC.