« A l’heure actuelle, le gouvernement togolais ne fait pas assez pour prévenir et résoudre le problème du travail des enfants en veillant à ce que ces derniers aient pleinement accès à une éducation de qualité », a déclaré vendredi, la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les formes contemporaines d’esclavage, Urmila Bhoola à la fin de sa mission au Togo. Elle s’est dite préoccupée par le fait que de « nombreux enfants sont laissés pour compte dans les efforts de développement du pays ». De ce fait, elle a appelé le gouvernement Togolais à « redoubler » d’efforts pour mettre fin aux pires formes de travail des enfants d’ici 2025.
Pour l’experte des Nations Unies, le « développement doit être durable et inclusif pour que les générations futures puissent en bénéficier ». « Si les enfants sont laissés pour compte, la société assumera le coût en payant un prix élevé », a-t-elle prévenu.
En revanche, elle a salué la mise en place du numéro vert 1011, les engagements pris par le pays pour se conformer à ses obligations internationales en matière de droits de l’homme. Elle s’est réjouie également de l’adoption des lois nationales interdisant le travail forcé, le travail des enfants, la mendicité et les conditions de travail et de vies abusives dans ses réformes en matière de droit pénal en 2015. Mais beaucoup restent à faire surtout que les inspecteurs de travail ne « peuvent pas accéder aux maisons privées, où la servitude domestique demeure un problème invisible » et aussi « ne disposent pas de pouvoir » pour « imposer des sanctions.
Au Togo depuis lundi, la rapporteuse a rencontré des membres du gouvernement, des organisations de la société civile, syndicats et visité à Lomé, Sokodé et Tabligbo des lieux de détention et lieux de prise en charge de cas d’enfants maltraités.
« Un rapport plus détaillé sera présenté au Conseil des droits de l’homme des Nations unies en 2020, a-t-elle précisé devant la presse.