Les importations frauduleuses, la contrebande, les fausses déclarations ou encore la pratique du dumping constituent un véritable handicap au développement économique du Togo. Cette problématique a été au cœur de la 3ème session du cadre de concertation État- Secteur privé. Présidé par Madame le Premier Ministre Victoire DOGBE, cette session a permis de présenter les enjeux des importations frauduleuses et des pratiques similaires.
« Il est ressorti au cours des discussions que c’est un vrai fléau qui pénalise aussi bien les investissements et les entreprises qui sont installés localement parce que ces pratiques induisent la perte des emplois, la mévente, la faillite et crée une situation de concurrence déloyales. Pour l’Etat c’est une perte en termes de recettes fiscales », a indiqué Rose MIVEDOR, Ministre en charge de la promotion de l’investissement.
De fait, les importations frauduleuses ont fait perdre entre 2019 et 2021 à l’Etat togolais près de 10,9 milliards FCFA selon les estimations de l’Office Togolais des Recettes (OTR).
Au-delà de ce diagnostic posé, la rencontre a permis d’exposer les mécanismes et dispositions réglementaire mis en place par l’Etat.
« Les importations frauduleuses sont une préoccupation majeure pour les pouvoirs publics que les opérateurs économiques en raison de leur impacts négatifs sur l’économie… Des mesures concrètes existent pour endiguer ce mal. Ces mesures commencent par un contrôle effectué par les acteurs publics. De même l’opérationnalisation du système de marquage automatisé est un levier pour réduire l’impact de ses pratiques », a indiqué le premier ministre au cours des travaux.
Malgré ses efforts et mesures prises par le gouvernement le défi reste encore grand pour endiguer ces pratiques. Le premier ministre a en ce sens a appelé tous les acteurs du secteurs privés et les services publics à une synergie d’actions.
« Nous reconnaissons que les mesures prisent jusque-là ont besoin d’être non seulement renforcé et mise en œuvre avec plus d’efficacité. Chacun devra jouer sa partition », a-t-elle exhorté.
Les travaux de la session ont été clôturé avec des recommandations et propositions dans la perspective de renforcer les initiatives et actions mise en place par le gouvernement.
Il s’agira dans les prochains jours selon les acteurs de procéder à l’amélioration et au renforcement du cadre juridique et institutionnel avec une l’application des sanctions prévues. Il a été aussi suggérer de renforcer le dispositif de contrôle des produits importé, de mettre en place une brigade agricole. Le renforcement des compétences des agents des impôts, douanes et des magistrats en plus d’une digitalisation accrue des services de contrôle a été aussi recommandé.
Notons que cette réunion de concertation, 3ème du genre au titre de l’année 2021, s’inscrit dans les priorités du Gouvernement de maintenir un cadre permanent et dynamique d’échanges entre l’Etat et les acteurs du secteur privé, dans le but d’améliorer le climat des affaires dans le pays.