Mardi 19 novembre, une rencontre s’est tenue entre les différents partis politiques et le gouvernement. À quelques mois des élections présidentielles de 2020 au Togo, il s’agissait donc pour les différents acteurs impliqués dans le processus électoral de faire le point sur l’avancement des préparatifs. Le ministre en charge de l’administration territoriale Payadowa Boukpessi représentait le gouvernement à cette réunion.
Plusieurs communications ont alors meublé les échanges. La CENI a présenté aux participants l’état d’avancement des préparatifs pour la révision du fichier électoral, la mise en place des CELI et des commissions d’ambassades (CEAI). La HAAC a, de son côté, fait le point de ses avancées sur le volet communication. Les préparatifs sécuritaires dans le cadre de ses élections présidentielles ont aussi fait l’objet de discussions avec les partis politiques.
Aklesso Atcholi, secrétaire exécutif du parti Unir, s’est réjoui de l’initiative. « Nous avons eu droit à des communications intelligentes et des discussions fructueuses qui nous rassurent nous, au niveau d’Unir. Les organes chargés de la préparation des élections ont suffisamment avancé dans leur travail et nous sommes rassurés que nous serons dans les délais », a-t-il rassuré.
Alors que la rencontre visait à éclaircir toutes les zones d’ombre du processus électoral, certains responsables de l’opposition ont quitté la séance avant la fin. Ceux-ci ont jugé l’ordre du jour inapproprié à leurs préoccupations.
L’opposition pas d’accord!
« Ce qu’on aurait souhaité entendre, c’est la prise en compte des revendications de l’opposition. Contrairement à cela, c’était des exposés de la CENI, de la HAAC et des services de sécurité. Ce n’est pas que ces exposés ne nous intéressent pas, nous constatons juste que cela n’ira pas dans le sens d’une amélioration du cadre électorale » a déclaré Jean-Pierre Fabre, le président de l’ANC.
Et Brigitte Adjamagbo-Johnson de la CDPA d’ajouter : « nous sommes convaincus que nous devons discuter des problèmes de fond, ensuite ensemble nous ferons le point. Nous ne voulons rien bloquer, nous sommes animés du désir de contribuer positivement à des élections qui obtiennent l’assentiment de tous ».
Rappelons que la prochaine étape du processus, c’est la révision du fichier électoral. Le Togo dispose désormais de 06 Commission Electorale d’Ambassade Indépendante (CEAI) et de 46 CELI. Avec l’adoption du vote de la diaspora, l’objectif principal de la prochaine révision est de permettre aux togolais de l’extérieur de disposer d’une carte d’électeur. Les opérateurs de saisie, qui vont se charger de la révision des listes électorales pour ces présidentielles sont actuellement en formation.
Clément Gado