Célébrer nos héros

0
1420

Le 08 décembre dernier, sept casques bleus togolais, déployés au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali ( MINUSMA) ont été tués, et trois autres blessés dans le centre du pays. Leur convoi logistique qui effectuait un déplacement dans la région de Bandiagara, a heurté un engin explosif improvisé.
C’est     dans  cette  zone qu’ a    eu   lieu    quelques   jours  plus tôt, une a ttaque contre un bus, qui avait fait 38 morts parmi les civils. On l’aura compris, les casques bleus constituent une des cibles privilégiées des terroristes.

L’attaque odieuse et criminelle qui a coûté la vie à nos militaires vient s’ajouter à une liste déjà longue d’actions violentes visant les forces internationales présentes au Mali, dont la Minusma. De fait, elle vient alourdir   le décompte macabre des attaques contre les soldats de la paix dans le pays où s’exprime  un important engagement  des Forces armées togolaises.

Ce sont  désormais plus de 200 soldats tués  dans cette opération depuis son lancement en 2013; 265 si on compte les policiers. Aussi, c’est à juste titre qu’à l’instar d’autres leaders mondiaux, Antonio  Guterres, le secrétaire général de l’Organisation des  Nations Unies ( ONU) a condamné une « attaque lâche» qui ne doit pas cependant obliger les forces internationales à baisser pavillon ou à battre en retraite.

Il est en effet clair qu’il existe une stratégie des djihadistes, de sanctuariser la Minusma et de l’empêcher d’une part de protéger les civils, et d’autre part de soutenir l’action de l’Etat malien.  Or, l’echec de la Minusma serait annonciateur du renforcement des fous de Dieu et de leur emprise inéluctable et préjudiciable sur le centre et le nord du Mali.

Faure Gnassingbé a donc raison de réitérer l’engagement de notre pays contre le terrorisme et d’affirmer qu’il ne saurait y avoir de fléchissement contre l’obscurantisme et la barbarie. Il a tout autant raison de soutenir que les forces armées togolaises n’abandonneront pas la lutte contre le djihadisme et le terrorisme dans le monde.

Dans ce contexte, ceux qui donnent leur vie, loin de leurs terres, pour en sauver d’autres, doivent être célébrés  comme des héros avec toute la reconnaissance de la nation.  Cela doit aller au-delà de simples médailles décernées à titre posthumes ou d’indemnisation. Ils méritent bien plus pour leur sacrifice, le plus beau qu’il soit: donner sa vie pour les autres.