Décès de l’écrivain Seydou Badian Kouyaté

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Rentré au Mali après des études de médecine à l’Université de Montpellier, en France, Seydou Badian Kouyaté a ensuite été nommé ministre de l’Économie rurale et du Plan, puis ministre du Développement.

A la suite du coup d’État mené par Moussa Traoré en 1968, il est déporté à Kidal, dans le nord du pays, avant de s’exiler au Sénégal voisin, où il vivra pendant plusieurs décennies.

Candidat à l’élection présidentielle de 1997, contre le président sortant Alpha Oumar Konaré, Seydou Badian Kouyaté retire sa candidature en raison d’une « mauvaise organisation des élections ».

Il est l’auteur de « Sous l’orage », son premier roman, paru en 1957, qui l’a surtout rendu célèbre. Ce livre enseigné dans de nombreux pays depuis sa parution est consacré au conflit des générations, « la tension (…) créée par l’école occidentale entre les jeunes et les anciens » en Afrique.

Le romancier malien, auteur des paroles de l’hymne national de son pays, faisait partie de la première génération de romanciers africains, avec le Sénégalais Cheikh Hamidou Kane, le Guinéen Camara Laye ou l’Ivoirien Bernard Dadié.

« C’est un éminent écrivain »

Écrivain très populaire au Mali, Seydou Badian Kouyaté est aussi l’auteur de trois autres romans, « Le Sang des masques » (1976), « Noces sacrées » (1977) et « La Saison des pièges » (2007).

Le Grand Prix des Mécènes lui a été décerné en 2017 les GPAL, les Grands prix des associations littéraires, pour l’ensemble de son œuvre littéraire.

Seydou Badian Kouyaté critiquait les pays occidentaux, leur reprochant de « toujours voulu contrôler les pays africains ». Panafricaniste, il a toujours prôné « les Etats-Unis d’Afrique ».

Il a critiqué l’intervention française dans le nord du Mali, estimant qu’elle n’a pas permis au pays de se débarrasser des islamistes, dont les violences persistent dans le pays.

« C’est un éminent écrivain. Ses romans sont enseignés dans tout le continent africain. Il a toujours servi de conseiller et de guide pour la nouvelle génération d’écrivains africains », a déclaré samedi le président de l’Association des écrivains du Sénégal, Alioune Badara Bèye, sur la radio privée sénégalaise RFM.
BBC