Faure Gnassingbé : « il incombe aux États de rassurer le secteur privé, et de se montrer transparent et à l’écoute »

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Le Président togolais, Faure Gnassingbé, a ouvert officiellement le mercredi 15 novembre la 3è édition de l’Africa Financial Industry Summit (AFIS) à Lomé. A ce rendez-vous qui réunit pour deux jours environ 1000 leaders d’opinion, innovateurs et experts du continent, le chef de l’Etat a rappelé le rôle prépondérant du secteur privé dans le développement du continent.

Dans son intervention d’ouverture, Faure Gnassingbé a souligné que la collaboration avec le secteur privé n’est pas seulement un choix stratégique. « C’est une nécessité impérieuse compte tenu de la stagnation des flux de l’Aide publique au développement », a-t-il expliqué.

Le leader fonde cette vision sur les données de l’OCDE qui révèlent qu’en 2022 les flux nets d’Aide publique au développement (APD) ont globalement augmenté en 2022 de 15 % en termes réels pendant que les flux bilatéraux nets vers l’Afrique ont baissé de 7 % en termes réels.

Le dirigeant a également fait allusion aux prévisions des besoins en investissements pour l’atténuation du changement climatique dans les économies émergentes et en développement estimés à environ 2080 milliards de dollars à l’horizon 2030. Ces besoins en investissements devront être financés par le secteur privé à hauteur de 80% par an.

Pour une participation effective du secteur privé, « il incombe aux États de le rassurer » et de « se montrer transparents et à l’écoute ».

« Rassurer, c’est d’ailleurs l’objet du Conseil de Concertation État-Secteur Privé, une plateforme mise en place par mon gouvernement pour conduire un dialogue permanent avec nos investisseurs », a indiqué Faure Gnassingbé qui a également insisté sur la responsabilité des Etats à « valoriser les opportunités offertes ».