La journée mondiale de lutte contre le sida qui est célébrée ce 1er décembre, est placée sous le thème : « les organisations communautaires font la différence ». Un thème choisi pour saluer le travail abattu par ces organisations dans la riposte contre cette maladie. Leur leadership et leur engagement sont ainsi mis en avant dans la lutte contre le SIDA !
La journée mondiale de lutte contre le Sida, instituée en 1988 rend hommage aux pairs éducateurs, aux organisations de personnes vivants avec le VIH SIDA, les femmes ainsi que les jeunes et les professionnels de la santé. Pour cette année, ONUSIDA relève un recul des financements et un confinement de la société civile. Ceci, malgré les efforts de cette dernière dans la lutte contre ce fléau.
« Nous devons plus que jamais tirer parti de l’action que mènent les membres des organisations communautaires qui se battent pour les intérêts de leurs pairs, fournissent des services liés au VIH, défendent les droits de la personne et offrent un soutien à celles et ceux qui en ont besoin » a rappelé Antonio Guterres, Secrétaire Général de l’ONU. Il ajoute par ailleurs que « lorsque les organisations communautaires s’engagent, des changements positifs se produisent, les investissements portent leurs fruits, et l’égalité, le respect et la dignité se trouvent renforcés ». « Avec l’aide des organisations communautaires, nous pouvons venir à bout du sida», rassure-t-il
Que faire donc ?
Pour l’organisation onusienne de lutte contre le Sida, il urge d’aider les organisations communautaires à surmonter les obstacles qui freinent les offres de service ; quelques soient les origines des goulots d’étranglement. La poursuite des sensibilisations, le respect des droits fondamentaux sont un impératif dans cet engagement mondial de lutte contre le sida.
« Nous sommes témoins d’un système creusant chaque jour un peu plus les inégalités en termes d’accès à la prévention et aux soins. Si l’on ne combat pas ces inégalités au niveau national et international, tous les progrès acquis en 30 années de combat ne profiteront qu’à une poignée de privilégiés », explique Florence Thune, Directrice Générale de Sidaction.
En 2018, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) 37,9 millions de personnes vivaient avec le VIH ; 79% ont subi un test de dépistage ; 62% ont reçu un traitement et 53% ont réussi à anéantir la charge virale. Ces résultats sont à mettre à l’actif des agents de santé communautaires, ainsi qu’à tous les réseaux de lutte contre le sida.
Au Togo, le taux de prévalence reste relativement stable depuis quelques années ; 4% en l’an 2000 et 2,2% depuis 2018 selon Vincent Pitché, Coordonnateur National du Conseil National de Lutte le VIH SIDA. On note aussi que 5000 personnes au Togo sont sous traitement ARV.
Certes, ces actions se poursuivent pour arrêter l’avancée macabre de ce fléau mondiale, mais il est surtout recommander à toutes les nations de ne pas baisser la garde.
Bassane RAMINA