L’Union pour la République (UNIR), majorité, ne présente pas de candidats dans la totalité des 30 circonscriptions que compte le pays. Elle sera notamment absente dans la région maritime sauf dans le Grand Lomé où elle a positionné une liste, à Tandjouaré, à Dankpen, à Danyi…. Très surprenant de la part d’une grande formation politique, dans un scrutin majeur comme celui des élections législatives.
Officiellement, il s’agit pour le parti au pouvoir d’éviter d’avoir une majorité trop écrasante ; ce qui est fort probable au vu du contexte de ces élections et du boycott de la C14. Une assemblée nationale ultra dominée par les députés UNIR serait contre-productive, explique par exemple Gilbert Bawara, le ministre de la Fonction publique. De fait, la majorité sortante aurait fait le choix délibéré de laisser émerger des listes indépendantes et de ne pas se mêler à la compétition qui devrait opposer les partis d’opposition qui participent au scrutin. Si dans cette hypothèse, l’absence de listes UNIR dans la Maritime peut se comprendre, cette région étant la plus grande pourvoyeuse de députés (25, Grand Lomé comprise), elle reste plus problématique à Tandjouaré, à Dankpen ou encore à Danyi.
Le cliché du parti majoritaire « grand seigneur » est remis en cause par d’autres sources au sein du parti, qui considèrent cette option comme un pis-aller, face aux difficultés à choisir des candidats acceptés par tous dans ces zones. En toute hypothèse, UNIR prend le risque d’être absent dans certaines circonscriptions pendant 5 ans, et surtout d’accréditer de fait, la théorie selon laquelle la région maritime serait acquise à l’opposition ; ce que les résultats de 2013 avait battu en brèche.
Au siège, on fait cependant remarquer que même absent sous ses propres couleurs, le parti n’en demeure pas moins représenté par des listes « amies » : comme Duanenyo d’Aka Jacqueline dans le Yoto, d’Avé en Marche de Pacôme Adjourouvi dans l’Avé, par exemple.