C’est parti !

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La campagne officielle de l’élection présidentielle a démarré le 06 février dernier. Pour les sept candidats en lice, ce sera deux semaines de marathon, faites de visites de terrain, de meetings, d’émissions radios et télévisions. Pour l’heure, l’engouement autour de cette séquence reste mesuré.

Ce démarrage timide peut s’expliquer par le peu de ressources dont disposent la plupart des candidats, qui ont ainsi fait le choix d’une campagne de proximité. Mais aussi par le désintérêt d’une partie de l’opinion pour cette échéance. Il faut dire que l’appel au boycott d’une partie (quoique minoritaire) de la classe politique, conjuguée au discours sur un scrutin joué d’avance et frauduleux, qu’entretiennent des candidats pourtant dans la course, ne constituent pas les meilleurs moyens de mobiliser les électeurs.

Pourtant, la consultation du 22 février prochain est d’un enjeu majeur pour notre pays. Intervenant dans un contexte post-réformes constitutionnelles et institutionnelles, elle devra constituer une nouvelle pierre dans la consolidation et le renforcement de notre édifice démocratique. Après le retour aux dispositions essentielles de la Constitution de 1992, voire au-delà, les acteurs politiques pourront enfin débattre de leur projet pour le Togo.

A l’heure où les demandes sociales sont de plus en plus fortes et multiformes, et que l’exigence d’une économie performante au service du développement pour le plus grand nombre doit guider toute action politique, le prochain dirigeant devra nécessairement être un homme de vision, porteur d’un vrai projet, autre que des postures et des slogans.

Presqu’une semaine de campagne et justement, aucun débat projet contre projet, propositions contre propositions n’ a encore eu lieu, pour que soient révélés ceux qui portent une réelle ambition pour le Togo, par opposition aux candidats de témoignage et autres figurants.

Par ailleurs, de nombreuses élections présidentielles sont attendues sur le continent cette année. Notre pays étant le premier à s’y lancer, il sera scruté quant aux conditions de leur organisation. Celles-ci peuvent servir de bon ou de mauvais modèle pour les autres Etats qui vont nous succéder.

Pour l’heure, la campagne se déroule sans incidents ni de dérapages verbaux. Chaque camp fait preuve de sens de responsabilité. Pourvu que cela dure.